Vers une modification des règles de transport maritime de bauxite

L'Organisation maritime internationale (OMI) s'est penchée ces derniers jours sur la dangerosité du transport maritime de bauxite.
Elle disposait des résultats d'une nouvelle étude sur les risques liés à cette matière première servant à la production d'aluminium. Cette étude lancée à la suite du naufrage en 2015 d'un vraquier qui en était chargé pourrait remettre en cause les règles de transport par la mer de cette marchandise.
Le sous-comité de l'OMI sur le transport de marchandises et de conteneurs (CCC) s'est réuni du 11 au 15 septembre pour débattre de la potentielle instabilité de la bauxite lorsqu'elle est acheminée en vrac par des navires.
Le 2 janvier 2015, le "Bulk Jupiter", un vraquier transportant 46.400 tonnes de bauxite, avait sombré au large du Vietnam, faisant 18 morts parmi ses 19 marins. La liquéfaction d'une partie de la cargaison serait à l'origine d'une perte de stabilité du navire et de son naufrage.
À partir d'un certain niveau d'humidité entre les particules, un phénomène accentué par les mouvements du navire, les vracs secs transportés peuvent se liquéfier puis glisser d'un bord à l'autre jusqu'à créer une gîte dangereuse et provoquer un chavirement soudain du navire. "En ce sens, une attention et des précautions particulières doivent être prises lorsqu'une cargaison présentant des risques de liquéfaction est chargée sur un navire", écrivait l'OMI en septembre 2015.
La semaine dernière, le sous-comité devait donc croiser les rapports d'un groupe extérieur travaillant sur le sujet avec les découvertes d'un groupe de travail mondial sur la bauxite. L'objectif est d'amender et d'actualiser le code maritime international sur les marchandises en vrac solide (IMSBC, International Maritime Solid Bulk Cargoes), la bible pour le secteur s'agissant de la prise en charge de ce type de fret.
Cette réunion devait aussi permettre de finaliser les projets d'amendements qui doivent venir modifier en 2018 le code IMDG (International Maritime Dangerous Goods) sur le transport maritime des matières dangereuses.
D'autre part, le sous-comité devait aussi plancher sur la mise à jour du code sur la sécurité des navires propulsés au gaz ou à d'autres combustibles de faible point d'éclair (code IGF).
Ces travaux visent particulièrement la pile à combustible et les alcools méthyliques ou éthyliques utilisés comme moyen de propulsion. Cette révision a "un intérêt pour les navires souhaitant utiliser des combustibles alternatifs pour respecter les objectifs de réduction des émissions d'oxydes de soufre (SOx) et d'azote (NOx)", selon l'OMI.

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