Voie Ferrée Centre Europe Atlantique : entre consensus politique et préoccupations locales

Le débat public sur le projet de Voie Ferrée Centre Europe Atlantique (VFCEA) entre Nevers (Nièvre) et Chagny (Saône-et-Loire), qui s'est clôturé mardi 14 mars, a permis de dégager un consensus politique tout en faisant émerger des préoccupations locales, selon les organisateurs. La VFCEA, pendant ferroviaire de la Route Centre Europe Atlantique (RCEA), doit créer une nouvelle liaison pour le transport de marchandises entre l'Atlantique et le centre de l'Europe en modernisant la voie existante, ce qui permettrait notamment de désengorger l'Île-de-France, en passant plus au sud. "Il y a autour de ce projet un consensus institutionnel qui est très fort", a déclaré Ilaria Casillo, la présidente de la commission particulière du débat public lors de sa clôture au Creusot (Saône-et-Loire). "Ce débat public a permis de faire émerger un certain nombre d'éléments qui ne faisaient pas partie du projet mais qui ont été pointés par le public", a-t-elle ajouté. Certains riverains et élus ont par exemple soulevé la question des nuisances liées au passage des trains, de l'impact sur les activités viticoles, notamment autour de Santenay en Côte-d'Or, ou la volonté de réduire le temps de parcours entre Nevers et Dijon. SNCF réseau, qui doit rendre au mois d’août sa décision sur la suite à donner au projet, pourra tenir compte de ces éléments. Le projet comporte deux autres volets : la création d'une gare de correspondance entre le TER et le TGV Paris-Sud-Est à hauteur du Creusot-Montchanin et un raccordement pour les TGV circulant entre Strasbourg et Lyon. Mais le financement n'est pas bouclé. "Par rapport à un budget qui est restreint se pose la question du phasage, de ce qu'on va faire en priorité", a dit Ilaria Casillo. Sur le coût total du projet estimé à 560 millions d'euros, seuls 247 millions figurent au contrat de plan État-Région 2015-2020. Seulement 91 millions ont "un financement quasi certain de la région et de l'État", complète Michel Neugnot, premier vice-président PS de la région Bourgogne-Franche-Comté. Il plaide pour réaliser en priorité l'électrification, le raccordement au système de télécommunications ferroviaires et la mise au gabarit de la ligne.
Ce type de projet "se boucle dans le temps, pas du jour au lendemain et c'est sur la base des premiers éléments qu'on fait que le reste se construit", affirme Abdelkrim Amoura, directeur territorial Bourgogne-Franche-Comté de SNCF Réseau. Le calendrier prévoit une mise en service en 2025 ou 2026.

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