Un déconfinement du transport hésitant entre phase 2 et 3

Les déplacements entre l’Hexagone et les territoires des outre-mer sont encore strictement encadrés dans le cadre de la phase 2 du confinement qui court jusqu’au 22 juin. Mais dès ce 9 juin, des expérimentations visent à préparer la saison touristique. 

La sortie progressive du déconfinement a été précisée dans le cadre de la phase 2 du déconfinement. Les transports entre l’Hexagone au départ ou à destination de la Corse et des départements et régions d'Outre-mer restent encore très contraints dans le cadre de la phase 2, du 2 au 22 juin, régis par un « motif impérieux d'ordre personnel ou familial », une raison de santé relevant de « l'urgence » ou un besoin professionnel ne pouvant être différé. Mais dans cette transition, tout doit se mettre en oeuvre pour qu’une saison touristique puisse s’opérer avec de hautes garanties, avait formulé en substance le Premier ministre le 28 mai. « Il faut que nous soyons en mesure d'imaginer les bons dispositifs pour les territoires insulaires », avait-il indiqué propos des déplacements Outre-mer : « ce que nous cherchons à faire c'est, tout en garantissant les conditions de sécurité sanitaire, veiller à imaginer des nouveaux protocoles qui permettraient d'accéder plus facilement aux territoires insulaires ». 

Dans le cadre de ce « package sanitaire de transport », qui doit accompagner l'ouverture touristique dans les territoires insulaires, le gouvernement va expérimenter à compter du 9 juin un protocole sanitaire adapté pour les voyageurs en provenance de l’Hexagone et à destination de la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin, Saint-Barthélemy et de La Réunion.

Haute régulation

À compter de cette date, pour tous les territoires concernés, les passagers aériens sont tenus de s’astreindre à un certain nombre de règles, parmi lesquelles dans les 72 heures précédant le vol, un test RT-PCR, de détection du génome SARS Cov2 (qui sera prescrit par le médecin traitant ou directement à un laboratoire sur présentation de leur billet ou de leur réservation vers ces territoires). À l’arrivée dans les territoires concernés, les passagers, qui présenteront un test dont le résultat est négatif, bénéficieront d’une procédure accélérée de traitement à l’aéroport et effectueront sept jours de quarantaine, suivi d’un nouveau test RT-PCR. 

Les compagnies aériennes se sont engagées à proposer aux personnes présentant un test avec un résultat positif, qui n’est pas compatible avec un embarquement, un échange de leur billet pour un vol ultérieur, après leur période d’isolement. Les personnes qui n’auront pas réalisé de tests avant le départ suivront la procédure d’accueil actuellement en vigueur dans les aéroports (temps d’accueil et de traitement estimé en moyenne entre 3h et 4h) avec une mesure de quatorzaine stricte, en site dédié ou à leur domicile. Un bilan de cette expérimentation, qui portera notamment sur les conditions de réalisation des tests avant et après le vol et leurs résultats, sera réalisé au 22 juin.  

Lâcher prise (un peu) sur la jauge passagers

Dans une interview à Corse Matin, le préfet de Corse Franck Robine avait précisé, suite aux annonces du Premier ministre que concernant les transports maritimes, « c'est le préfet qui limitera la capacité des bateaux à pouvoir prendre des passagers. Mais ils pourront prendre des passagers éventuellement touristiques », lesquels ne peuvent pas prendre l’avion.

Un arrêté en date du 3 juin a revu la capacité des ferries assurant les rotations avec le continent. Les navires peuvent désormais accueillir jusqu’à 60 % de leur capacité maximale en passagers. D’après le texte de loi, pour les navires d’une capacité maximale inférieure à 670 passagers, il est possible de transporter jusqu’à 400 personnes sous réserve du respect des prescriptions sanitaires édictées dans l’arrêté du 31 mai. Les justificatifs de déplacement ne sont par ailleurs plus nécessaires depuis le 2 juin.

Rapatriements en force

Si les compagnies de transport passagers reprennent progressivement leur activité, elles restent encore extrêmement mobilisées sur des missions de rapatriement. Ainsi, après deux traversées Tunis/Marseille le 17 mai à bord du Jean Nicoli et le 4 juin à bord du Danielle Casanova, avec respectivement près de 500 et 1000 passagers à bord, une troisième traversée est programmée le 11 juin avec le Danielle Casanova pour permettre à près de 1 000 passagers de regagner leurs foyers. Aussi, après les deux traversées Alger/Marseille les 1er et 7 juin, une troisième traversée est programmée le 9 juin, également à bord du Danielle Casanova, qui embarquera près de 1 000 passagers et 600 voitures. « Une compétence logistique que nous avons mis au service d’une problématique qui a pesé lourd dans cette crise à savoir le rapatriement de ressortissants français », explique Pierre-Antoine Villanova, le directeur général de Corsica linea.

La rédaction

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