Jean-Rémy Villageois, officiellement en poste à la tête du port de Nantes-Saint-Nazaire

Nommé par un décret du président de la République en date du 19 avril, Jean-Rémy Villageois a officiellement pris ses fonctions ce 29 avril à la direction générale de Nantes Saint-Nazaire où un intérim était exercé par Michel Puyrazat, actuel DG de La Rochelle, depuis le départ d'Olivier Tretout.

Le directeur général du grand port maritime de la Martinique, Jean-Rémy Villageois, a été nommé par décret présidentiel, en date du 19 avril, au directoire de Nantes-Saint-Nazaire aux côtés de Christelle Morançais, présidente du conseil de surveillance (et présidente de la région Pays de la Loire). Il a pris ses fonctions ce 29 avril au 18 quai Ernest Renaud.

Le dirigeant avait été nommé en 2012 au port de La Martinique à Fort-de-France, dont il est originaire, et avait de ce fait piloté le passage de l’ancien port autonome à son nouveau statut de Grand Port maritime (GPM). On lui prête un management centré sur « l'approche client » et la « conduite du changement » et des résultats probants sur la trajectoire financière de l'établissement portuaire.

Soulager l'intérim

Alors qu'il y avait été confirmé en août dernier, Jean-Rémy Villageois atterrit finalement dans le port de l'estuaire. Il vient combler le vide laissé par le départ d’Olivier Tretout depuis septembre 2023 et délester Michel Puyrazat, actuel DG de La Rochelle, qui assurait l'intérim depuis.

« Olivier Tretout rejoint le ministère des Transports pour la préparation des ports français au déploiement de l’éolien en mer », avait indiqué le communiqué de la préfecture de Loire-Atlantique. L'expérience d'Olivier Tretout dans ce domaine n'est pas contestable. Avec ses équipes, sous sa direction, le port a piloté le chantier de la construction du parc éolien et lancé les aménagements en vue de l'accueil des futures éoliennes flottantes qui doit être opérationnel d’ici 2028.

Il ne peut pas non plus être exclu que son départ soit lié à quelques frictions internes. La publication en 2021 d’un rapport commandé par le Comité social économique (CSE) du port ligérien au cabinet Secafi avait mis à jour un certain nombre de dysfonctionnements : licenciements et démissions créant un sentiment d’insécurité, absence de lisibilité de la stratégie du fait d’un pilotage par à-coups, pratiques de gestion dites vexatoires… Le président du directoire avait été en partie mis en cause dans la conduite des changements.

Un ancien des Chantiers

Jean-Rémy Villageois, diplômé de l'École nationale supérieure des Techniques avancées de Paris (Ensta), renoue avec son parcours professionnel. Il est un ancien de STX Europe à Saint-Nazaire (aujourd’hui Chantiers de l’Atlantique) où il a officié entre 2000 et 2012, d'abord en tant que responsable des grands contrats de construction de paquebots, puis de la stratégie de nouveaux marchés. À ce titre, il a notamment participé à la construction du paquebot Queen Mary 2, mis en service en 2004.

Alors qu'il débarque à mi-parcours du projet stratégique 2021-2026, il entend « poursuivre la dynamique engagée et participer activement, aux côtés des partenaires institutionnels et économiques, aux actions en faveur de la décarbonation du complexe industrialo-portuaire », indique le communiqué de presse.

A.D.

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