Une amende de 100.000 euros a été requise le 9 novembre à Marseille contre CMA CGM, jugé pour homicide involontaire après le suicide d'un de ses commandants. Philippe Deruy, 47 ans, s'était tué le 14 février 2011 à Nice, alors que la compagnie l'avait débarqué de son navire et venait de lui confier une mission de formation à terre, des mesures qu'il considérait comme des sanctions déguisées. "Je n'ai plus d'avenir et cela m'est insupportable… alors je fais ce qu'ils espèrent tant… disparaître", avait-il écrit quelques instants avant sa mort dans un mail adressé à des collègues.
Le 23 décembre 2010, le "CMA CGM Laperouse" avait heurté un caboteur en mer du Nord. Ce "fait de mer", qui n'avait fait ni blessés ni provoqué de pollution, était la conséquence d'une erreur de navigation du lieutenant de quart alors que Philippe Deruy était dans sa cabine. Une enquête interne et celle du Bureau Enquête Accidents Mer avaient confirmé l'absence de responsabilité du commandant.
"Un homme est mort pour de la tôle froissée", a déploré, devant le tribunal correctionnel de Marseille le procureur Michel Sastre. "Puisse votre jugement faire comprendre à la compagnie que l'homme a de la valeur", a plaidé Me Christophe Bass, avocat des proches du commandant qui avaient déposé plainte contre Jacques Saadé, le PDG de la compagnie, et contre le directeur de la filiale en charge des navires. Le tribunal rendra sa décision le 18 décembre.
Le 23 décembre 2010, le "CMA CGM Laperouse" avait heurté un caboteur en mer du Nord. Ce "fait de mer", qui n'avait fait ni blessés ni provoqué de pollution, était la conséquence d'une erreur de navigation du lieutenant de quart alors que Philippe Deruy était dans sa cabine. Une enquête interne et celle du Bureau Enquête Accidents Mer avaient confirmé l'absence de responsabilité du commandant.
"Un homme est mort pour de la tôle froissée", a déploré, devant le tribunal correctionnel de Marseille le procureur Michel Sastre. "Puisse votre jugement faire comprendre à la compagnie que l'homme a de la valeur", a plaidé Me Christophe Bass, avocat des proches du commandant qui avaient déposé plainte contre Jacques Saadé, le PDG de la compagnie, et contre le directeur de la filiale en charge des navires. Le tribunal rendra sa décision le 18 décembre.