Six ans après leur licenciement, quelque 1.500 ex-salariés du transporteur Mory Global (ex-Mory Ducros) ont attaqué en justice jeudi 16 janvier à Bobigny l'entreprise DHL et son repreneur, qu'ils accusent de "cession frauduleuse" pour ne pas avoir à financer leurs licenciements. Le tribunal de Bobigny a mis sa décision en délibéré. Il dira le 23 avril s'il donne raison ou non aux 1.451 ex-salariés qui réclament des indemnités en réparation du préjudice subi.
Les salariés licenciés accusent DHL de "cession frauduleuse". Ils lui reprochent d'avoir externalisé leurs licenciements en transférant l'activité déficitaire – ici l'activité de messagerie – à un repreneur, la société Caravelle. Selon les salariés, le repreneur avait pour mission de liquider l'activité déficitaire et de les licencier, en faisant financer ces licenciements par le régime de garantie des salaires (AGS) pour ne pas en assumer le coût. L'AGS est un système d'assurance des salaires financé par les cotisations patronales.
L'avocat des ex-salariés, Fiodor Rilov, a dénoncé à la barre un "tour de passe-passe" et affirmé qu'"il n'y avait aucune possibilité de redressement" de la part du repreneur, qui n'a jamais "présenté aucun plan de redressement sérieux". Un argument vivement contesté par les avocats de DHL et Caravelle. La société avait présenté le meilleur projet de redressement parmi d'autres candidats à la reprise, ont-ils soutenu. Me Olivier Puech, conseil de DHL, a également plaidé l'irrecevabilité de la demande de dommages et intérêt de 883 ex-salariés, au motif qu'ils n'avaient pas été embauchés directement par DHL.
Le groupe allemand de logistique DHL était l'ancien propriétaire de Ducros Express, qui avait fusionné en 2012 avec le transporteur Mory, pour former Mory Ducros. Début 2014, Mory Ducros avait été liquidée au prix de 2.800 licenciements. Un an après, c'est Mory Global, créée sur les décombres de Mory Ducros qui avait été liquidée, entraînant le licenciement des 2.150 salariés, un des plus vastes plans sociaux du quinquennat Hollande. "Caravelle restera toujours un escroc qui nous a licencié comme des malpropres. J'espère toucher quelque chose quand même, même si je ne m'attends pas à des mille et des cents", a dit à l'issue de l'audience Thierry Queval, 56 ans, ancien chauffeur-livreur de nuit chez Caravelle à Rouen, licencié il y a six ans.
Les salariés licenciés accusent DHL de "cession frauduleuse". Ils lui reprochent d'avoir externalisé leurs licenciements en transférant l'activité déficitaire – ici l'activité de messagerie – à un repreneur, la société Caravelle. Selon les salariés, le repreneur avait pour mission de liquider l'activité déficitaire et de les licencier, en faisant financer ces licenciements par le régime de garantie des salaires (AGS) pour ne pas en assumer le coût. L'AGS est un système d'assurance des salaires financé par les cotisations patronales.
L'avocat des ex-salariés, Fiodor Rilov, a dénoncé à la barre un "tour de passe-passe" et affirmé qu'"il n'y avait aucune possibilité de redressement" de la part du repreneur, qui n'a jamais "présenté aucun plan de redressement sérieux". Un argument vivement contesté par les avocats de DHL et Caravelle. La société avait présenté le meilleur projet de redressement parmi d'autres candidats à la reprise, ont-ils soutenu. Me Olivier Puech, conseil de DHL, a également plaidé l'irrecevabilité de la demande de dommages et intérêt de 883 ex-salariés, au motif qu'ils n'avaient pas été embauchés directement par DHL.
Le groupe allemand de logistique DHL était l'ancien propriétaire de Ducros Express, qui avait fusionné en 2012 avec le transporteur Mory, pour former Mory Ducros. Début 2014, Mory Ducros avait été liquidée au prix de 2.800 licenciements. Un an après, c'est Mory Global, créée sur les décombres de Mory Ducros qui avait été liquidée, entraînant le licenciement des 2.150 salariés, un des plus vastes plans sociaux du quinquennat Hollande. "Caravelle restera toujours un escroc qui nous a licencié comme des malpropres. J'espère toucher quelque chose quand même, même si je ne m'attends pas à des mille et des cents", a dit à l'issue de l'audience Thierry Queval, 56 ans, ancien chauffeur-livreur de nuit chez Caravelle à Rouen, licencié il y a six ans.