Le manque à gagner dû à la suspension de l'Écotaxe se chiffre à plus de 100.000 euros par heure et a déjà dépassé 150 millions d'euros depuis le 1er janvier, selon un compteur mis en ligne mardi 4 février par France Nature Environnement (FNE). En chiffrant en "temps réel" la perte pour les caisses de l'État et des collectivités locales, l'ONG souhaite "marquer les esprits" sur le coût de la suspension de cette mesure visant à taxer les poids lourds de plus de 3,5 tonnes. La mesure née du Grenelle de l'environnement devait s'appliquer à l'origine le 1er janvier 2014 mais a été suspendue sine die par le gouvernement fin octobre sous la pression de manifestations hostiles en Bretagne. L'Écotaxe devait rapporter 900 millions d'euros chaque année pour l'État et les collectivités, soit plus de 100.000 euros par heure et plus de 1.700 euros par minute, rappelle France Nature Environnement. Selon son compteur (www.fne.asso.fr/fr/nos-dossiers/transports--mobilite-durable/eco-redevance/ecotaxe-poids-lourds.html), le manque à gagner atteignait 158,3 millions d'euros mardi 4 mars. "Quel montant faudra-t-il atteindre pour que l'Écotaxe soit enfin mise en place ?", s'interroge FNE, fédération de 3.000 associations, en rappelant que cet argent devait permettre de financer des chantiers d'infrastructures "alternatives". "En leur absence, les projets soutenus ont dû être revus largement à la baisse", souligne-t-elle, en citant comme "premiers sacrifiés" des projets tels que "la ligne de tramway Nord-Sud à Marseille, le prolongement de la ligne B du métro à Toulouse ou encore le projet de bus à haut niveau de service de Nevers".
Routier
Ivan Stempezynski, GNTC : "La future directive européenne sur les poids et dimensions des camions est antinomique avec les objectifs du Green Deal"
Le Groupement national des transports combinés (GNTC) est vent debout contre...