
© EU NAVFOR
À l'approche des fêtes de fin d'année, la force navale de l'Union européenne chargée de sécuriser les eaux du golfe d'Aden et de l'océan Indien (EU Navfor, opération Atalante) souhaite rappeler le sort des victimes de la piraterie. Après la restitution du «Savina Caylyn» et la libération de ses membres d'équipage le mercredi 21 décembre, 177 hommes et une femme sont otages en Somalie, les pirates espérant les échanger contre de fortes rançons.
Depuis le début de la mission de lutte contre la piraterie en décembre 2008, un total de 2.317 membres d'équipages de la marine marchande ont été pris en otage, en moyenne pour une durée de 5 mois.
Tortures et autres abus
La plus longue période de captivité est de 19, pour les 24 membres d'équipage du navire roulier «Iceberg 1», qui sont toujours détenus aujourd'hui. L'UE Navfor estime qu'au moins 60 marins sont morts pendant leur captivité et signale «de nombreux cas de torture ou d'abus». Selon l'état-major des forces internationales, 49 des salariés de la marine marchande restant détenus le sont sans leur navire, coulé ou abandonné par les pirates, «ce qui assombrit leur avenir étant donné que la valeur qu'on leur accorde est moindre que celle d'un navire».
Depuis le début de la mission de lutte contre la piraterie en décembre 2008, un total de 2.317 membres d'équipages de la marine marchande ont été pris en otage, en moyenne pour une durée de 5 mois.
Tortures et autres abus
La plus longue période de captivité est de 19, pour les 24 membres d'équipage du navire roulier «Iceberg 1», qui sont toujours détenus aujourd'hui. L'UE Navfor estime qu'au moins 60 marins sont morts pendant leur captivité et signale «de nombreux cas de torture ou d'abus». Selon l'état-major des forces internationales, 49 des salariés de la marine marchande restant détenus le sont sans leur navire, coulé ou abandonné par les pirates, «ce qui assombrit leur avenir étant donné que la valeur qu'on leur accorde est moindre que celle d'un navire».
"La valeur accordée aux marins est moindre que celle d'un navire"
Le phénomène serait accentué par une nouvelle tactique employée par les pirates, consistant à accepter un échange puis à retenir quelques membres d'équipage au moment de la restitution du navire afin de monnayer la libération de pirates somaliens condamnés et emprisonnés dans le pays d'origine des marins. En ce moment, 4 Sud-Coréens et 7 Indiens seraient ainsi retenus alors que leurs navires respectifs, le «Gemini» et l'«Asphalt Venture», ont été rendus.
En plus de l'aspect humain du problème, l'EU Navfor soulève les questions environnementale et économique. Elle assure que 3 navires, de pêche ou de commerce, sont abandonnés sur des plages et sont sources potentielles de pollution, tandis que leurs 54 marins sont toujours captifs. Elle ajoute que la piraterie fait augmenter «significativement» le prix du baril de pétrole et le coût de transport des conteneurs qui transitent par cette zone.
Atalante rappelle enfin qu'entre 20 et 30 navires de guerre croisent en permanence dans la région, pour protéger les pêcheurs, les navires marchands ainsi que les convois du Programme alimentaire mondial (Pam) qui approvisionne la population somalienne.