2017, année sans catastrophe aérienne, mais le zéro accident reste un défi

L'absence de catastrophe aérienne en 2017 confirme une tendance historique d'amélioration constante de la sécurité aérienne, mais l'idéal du zéro accident reste un défi dans un ciel de plus en plus encombré.
Avec un total de dix accidents impliquant des avions de transport civils de plus de 14 passagers, qui ont fait 44 morts, 2017 "est l'année la plus sûre de tous les temps tant par le nombre d'accidents qu'en termes de victimes", a annoncé l'Aviation Safety Network (ASN). Au 31 décembre 2017, le dernier accident d'avion de ligne remontait au 28 novembre 2016 et avait fait 71 morts dans le crash d'un avion de la compagnie bolivienne LaMia près de Medellin, en Colombie, dû, selon l'aviation civile colombienne, à une panne de carburant, rapporte l'ASN.
Ces chiffres exceptionnels de 2017 corroborent une orientation à la baisse des accidents depuis plusieurs dizaines d'années, mais ne signifient pas nécessairement la fin des catastrophes aériennes, notent toutefois les experts. Certaines années, les statistiques enregistrent un pic comme récemment, en 2014, où 990 personnes avaient trouvé la mort dans une série noire de 21 crashes, dont le vol MH17 abattu par un missile dans l'Est de l'Ukraine en guerre le 17 juillet (298 morts).
Depuis des décennies, le secteur traque la moindre faille pour sécuriser tous les maillons d'une industrie particulièrement vulnérable et exposée à la menace terroriste. Mais de nouveaux sujets risquent de faire leur apparition, alors que le trafic mondial devrait atteindre 7,8 milliards de passagers en 2036, soit près du double par rapport à 2017, selon l'Association du transport aérien international (Iata).
Les nombreux appareils électroniques dans les valises des voyageurs sont sources d'inquiétude à cause du risque d'inflammation ou d'explosion des batteries lithium-ion. La croissance exponentielle du trafic pose des défis de congestion des aéroports et de gestion du trafic aérien et de nouveaux phénomènes météorologiques pourraient faire leur apparition avec les changements climatiques.
"C'est une bonne année qui confirme la tendance, mais on ne peut jamais relâcher la pression" en matière de sécurité aérienne, estime Michel Guérard, conseiller auprès du responsable de la sécurité chez Airbus. Selon lui, la baisse du nombre d'accidents est le résultat de tout un ensemble "devenu plus robuste". La durée des cycles de production - le B737 vole depuis cinquante ans, l'A320 depuis trente ans - ont permis d'éprouver les nouvelles technologies, souligne-t-il.

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