Dans les bassins est du Grand Port maritime de Marseille-Fos, sur Med Europe Terminal comme sur le Terminal Roulier Sud, les acconiers Intramar et Marseille Manutention n'ont ni l'un ni l'autre véritablement souffert de la crise sanitaire.
À Mourepiane chez Intramar, l'opérateur de Med Europe Terminal, 2020 est apparentée à "un tour de force", selon les propos de son directeur général Hugues Houzé de l'Aulnoit. L'année a commencé avec la poursuite du conflit social national contre la réforme des retraites qui avait démarré en décembre 2019. Puis elle s'est poursuivie avec la crise sanitaire.
Pourtant, "nous n'avons pas subi d'impact en termes d'opérations", indique-t-il. "Dès le début de la pandémie, nous avons fourni le matériel médical et imposé les directives de distanciation sociales nécessaires à la main d'œuvre. Mais nous n'avons pas changé notre process. Notre service à la clientèle non plus n'a pas changé", explique-t-il. Selon l'acconier, qui revendique "la position d'artisan par rapport aux opérateurs de Fos qui s'apparentent davantage à des industriels", les trafics conteneurisés des bassins Est n’ont pas souffert du même syndrome que ceux des bassins Ouest.
Pas de chômage partiel
À l'instar de nombreux ports mondiaux spécialistes de l’axe est-ouest, il estime que "les bassins Est, davantage spécialistes de la Méditerranée, n'ont pas été victimes cette année du phénomène des blank sailings". Si Intramar a perdu en 2020 le service Turquie de son client britannique Borchard, celui-ci a été remplacé par la ligne JSV Marmedsa. L'acconier marseillais devrait comptabiliser 570 escales en 2020, dont 470 dans le conteneur, 450.000 tonnes de vracs solides (alumine, blé et ciment) et du con-ro avec ses clients italiens Messina et Grimaldi. Le manutentionnaire, qui emploie une centaine de dockers mensualisés, n'a pas eu recours au chômage partiel cette année car, selon Hugues Houzé de l'Aulnoit, le volume de travail est resté identique à celui de 2019.
Pour 2021, l'entreprise mise sur une croissance de trafic de 2 % à 3 %, soit un peu moins de 200.000 EVP. Au chapitre des investissements, la filiale de CMA Terminals a fait l'acquisition auprès du GPMM d'une grue de 100 tonnes (AU 30) qui lui a permis de traiter des volumes de blé pour Panzani ainsi que des colis lourds.
Son directeur général rappelle l'existence de la charte qualité reefer remontant à 2018 sur le terminal et des certifications Good Distribution Practice (GDP) et Certipharm, les deux normes dont bénéficient Med Europe Terminal qui selon lui, sont désormais reconnues par les chargeurs.
Record de productivité
Dans les bassins Est également, Marseille Manutention, le manutentionnaire du Terminal roulier sud (TRS), n'a pas non plus connu de véritable baisse d'activité au cours de l'année, d'après Hugues Houzé de l'Aulnoit, son dirigeant. Celui-ci explique que certes le volume de remorques a baissé pendant quelques semaines en raison de la fermeture des usines tunisiennes pendant un mois et demi, mais que le trafic de voitures à destination de l'Algérie est resté identique à celui de l’an dernier. Considérant les volumes enregistrés au cours de l'année, cette autre entreprise d'acconage n'a pas eu recours non plus au chômage partiel.
Marseille Manutention, qui emploie 40 dockers mensuels, devrait enregistrer à la fin de l'année 315 escales. Pour illustrer l'amélioration de la compétitivité du TRS, son dirigeant explique que le ro-ro "Leevsten", un navire affrété par la CTN, a été opéré en un temps record au cours de son escale à Marseille lors la troisième semaine du mois de septembre. Il l'a été au rythme de 416 mouvements en 6 heures et 35 minutes.
Pour 2021, le directeur général de Marseille Manutention table sur une croissance de volume trafic de 8 %, soit 90.000 "mouvements", à savoir un trafic majoritairement composé de remorques (85 %). Les 15 % restants de ce volume étant constitués de conteneurs, de véhicules légers et d'engins de travaux publics.
Pourtant, "nous n'avons pas subi d'impact en termes d'opérations", indique-t-il. "Dès le début de la pandémie, nous avons fourni le matériel médical et imposé les directives de distanciation sociales nécessaires à la main d'œuvre. Mais nous n'avons pas changé notre process. Notre service à la clientèle non plus n'a pas changé", explique-t-il. Selon l'acconier, qui revendique "la position d'artisan par rapport aux opérateurs de Fos qui s'apparentent davantage à des industriels", les trafics conteneurisés des bassins Est n’ont pas souffert du même syndrome que ceux des bassins Ouest.
Pas de chômage partiel
À l'instar de nombreux ports mondiaux spécialistes de l’axe est-ouest, il estime que "les bassins Est, davantage spécialistes de la Méditerranée, n'ont pas été victimes cette année du phénomène des blank sailings". Si Intramar a perdu en 2020 le service Turquie de son client britannique Borchard, celui-ci a été remplacé par la ligne JSV Marmedsa. L'acconier marseillais devrait comptabiliser 570 escales en 2020, dont 470 dans le conteneur, 450.000 tonnes de vracs solides (alumine, blé et ciment) et du con-ro avec ses clients italiens Messina et Grimaldi. Le manutentionnaire, qui emploie une centaine de dockers mensualisés, n'a pas eu recours au chômage partiel cette année car, selon Hugues Houzé de l'Aulnoit, le volume de travail est resté identique à celui de 2019.
Pour 2021, l'entreprise mise sur une croissance de trafic de 2 % à 3 %, soit un peu moins de 200.000 EVP. Au chapitre des investissements, la filiale de CMA Terminals a fait l'acquisition auprès du GPMM d'une grue de 100 tonnes (AU 30) qui lui a permis de traiter des volumes de blé pour Panzani ainsi que des colis lourds.
Son directeur général rappelle l'existence de la charte qualité reefer remontant à 2018 sur le terminal et des certifications Good Distribution Practice (GDP) et Certipharm, les deux normes dont bénéficient Med Europe Terminal qui selon lui, sont désormais reconnues par les chargeurs.
Record de productivité
Dans les bassins Est également, Marseille Manutention, le manutentionnaire du Terminal roulier sud (TRS), n'a pas non plus connu de véritable baisse d'activité au cours de l'année, d'après Hugues Houzé de l'Aulnoit, son dirigeant. Celui-ci explique que certes le volume de remorques a baissé pendant quelques semaines en raison de la fermeture des usines tunisiennes pendant un mois et demi, mais que le trafic de voitures à destination de l'Algérie est resté identique à celui de l’an dernier. Considérant les volumes enregistrés au cours de l'année, cette autre entreprise d'acconage n'a pas eu recours non plus au chômage partiel.
Marseille Manutention, qui emploie 40 dockers mensuels, devrait enregistrer à la fin de l'année 315 escales. Pour illustrer l'amélioration de la compétitivité du TRS, son dirigeant explique que le ro-ro "Leevsten", un navire affrété par la CTN, a été opéré en un temps record au cours de son escale à Marseille lors la troisième semaine du mois de septembre. Il l'a été au rythme de 416 mouvements en 6 heures et 35 minutes.
Pour 2021, le directeur général de Marseille Manutention table sur une croissance de volume trafic de 8 %, soit 90.000 "mouvements", à savoir un trafic majoritairement composé de remorques (85 %). Les 15 % restants de ce volume étant constitués de conteneurs, de véhicules légers et d'engins de travaux publics.
