Le tragique déraillement, à Brétigny-sur-Orge (Essonne), du Paris-Limoges le 12 juillet 2013, a entraîné une prise de conscience sur l’état exact des 30.000 km du réseau ferroviaire français. Le Bureau d’enquêtes sur les accidents des transports terrestres (BEA-TT) a publié un rapport définitif sur cette catastrophe le 18 septembre faisant suite à un rapport intermédiaire de janvier 2014.
«On peut comprendre l’interrogation des clients sur la situation du réseau. Nous voulons répondre par la transparence, élément de confiance», a observé Alain Vidalies.
À partir du 1er janvier 2016, à la fin de chaque mois, l’ensemble des opérations de maintenance menées sur le réseau ferré seront portées à la connaissance des voyageurs dans les gares et sur internet. À partir du 1er juillet 2016, pour chaque semaine à venir, les programmes de travaux et de maintenance seront rendus publics par ligne dans les gares et sur internet. Tous les leviers d’amélioration de la performance et de la culture de la sécurité doivent être activés. «Beaucoup de travaux de renouvellement et de modernisation doivent être réalisés mais ils ne doivent pas se faire au détriment des tâches de maintenance, notre préoccupation permanente», affirme Jacques Rapoport, PDG de SNCF Réseau.
«On peut comprendre l’interrogation des clients sur la situation du réseau. Nous voulons répondre par la transparence, élément de confiance», a observé Alain Vidalies.
À partir du 1er janvier 2016, à la fin de chaque mois, l’ensemble des opérations de maintenance menées sur le réseau ferré seront portées à la connaissance des voyageurs dans les gares et sur internet. À partir du 1er juillet 2016, pour chaque semaine à venir, les programmes de travaux et de maintenance seront rendus publics par ligne dans les gares et sur internet. Tous les leviers d’amélioration de la performance et de la culture de la sécurité doivent être activés. «Beaucoup de travaux de renouvellement et de modernisation doivent être réalisés mais ils ne doivent pas se faire au détriment des tâches de maintenance, notre préoccupation permanente», affirme Jacques Rapoport, PDG de SNCF Réseau.
"En 2013, la maintenance en Rhône-Alpes a coûté 200 millions d’euros"
La réunion de Lyon a permis de faire le point sur l’engagement de tous les acteurs en faveur de la sécurité et de la mise en œuvre de recommandations du BEA-TT. Elles concernent le développement de comportements proactifs, la maîtrise des interfaces entre les entités, la simplification des procédures, la dotation d’équipements innovants à la pointe du digital et le déploiement de la gestion assistée par ordinateur, l’identification des priorités, le bon encadrement de jeunes équipes par des professionnels expérimentés, le renforcement de la formation (notamment continue). Il s’agit aussi de renforcer la surveillance pour les aiguillages les plus sollicités, de réaliser des audits pour être sûr que les travaux réalisés soient bien conformes à ce qui a été prescrit, de revérifier quelques semaines après les travaux que la qualité de l’exécution est parfaite, notamment pour les aiguillages et les postes de signalisation… Vaste programme !
En 2015, les opérations de maintenance réalisées par SNCF Réseau représentent un budget de 2,3 milliards d’euros pour l’entretien et 2,6 milliards de régénération pour plus de 1.500 chantiers réalisés. Mais l’endettement de SNCF Réseau atteint 44 milliards d’euros et les 8 milliards d’euros qui concernent la construction de deux nouvelles lignes entre Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax (un trajet qui se fait en une heure) vont accentuer la difficulté de débloquer des fonds pour les travaux urgents et nécessaires de modernisation et de maintenance.
Selon Alain Vidalies, «grâce à la réforme ferroviaire, la naissance au 1er juillet 2015 du nouveau groupe public ferroviaire permet une nouvelle organisation en matière de sécurité et une déclinaison sur le terrain de la démarche transversale d’amélioration». En Rhône-Alpes, le réseau est dense, très sollicité, parfois saturé et vieillissant et il nécessite de lourds travaux. En 2013, la maintenance dans cette région a coûté 200 millions d’euros, aujourd’hui 320 millions et en 2017, ce sont 500 millions qui devraient être engagés. Les chantiers les plus lourds concernent les lignes entre Moirans et Grenoble, entre Feyzin et Vienne, entre Lyon-Perrache et Givors, entre Saint-Étienne et Le Coteau et, prochainement, en Auvergne, la liaison Clermont-Ferrand-Saint-Germain-des-Fossés. N’oublions pas la saturation de la gare de la Part-Dieu qui comptera une voie supplémentaire dans quelques années, la voie L, le «fameux» nœud ferroviaire lyonnais dont on parle depuis des lustres, les travaux du Lyon-Turin, l’amélioration du point de départ de l’Autoroute ferroviaire alpine…