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Les députés Daniel Goldberg et Didier Gonzales, élus des départements des aéroports Roissy-Charles-De-Gaulle et Orly, se sont vu confier une mission d'information parlementaire pour renforcer la sûreté dans les aéroports. Ils avaient lancé leurs travaux la semaine qui avaient suivi la diffusion d'un reportage d'«Envoyé spécial», où l'on voyait des journalistes parvenir à faire pénétrer une arme dans deux avions, en pièces détachées (mais sans munitions). Mais au terme de leurs auditions, les rapporteurs jugent le bilan "satisfaisant" pour les aéroports français, y compris ceux qui sont spécialisés dans les compagnies "low-cost". Ils ont tout de même ont émis trente préconisations dans ce rapport sur la "Sûreté aéroportuaire, le défi de l'adaptation au risque".
Vigilance particulière sur le fret
Tout d'abord, ils préconisent de "développer une vigilance particulière sur le fret", considérée par les spécialistes de l'antiterrorisme comme un point faible du secteur aérien. Tout en conservant les méthodes actuelles de filtrage, ils appellent également à développer les techniques de "profiling" et d'analyse comportementale. Très utilisées aux États-Unis ou en Israël, elles consistent à étudier l'attitude des voyageurs, en amont du contrôle. Des expérimentations de ces techniques sont menées dans deux aéroports français, selon un spécialiste de l'antiterrorisme qui n'a pas précisé lesquels. Ils recommandent aussi de participer à une réflexion européenne pour créer un fichier des passagers de vols entrant sur le territoire de l'Union. Les États-Unis disposent de telles bases de données et se réservent le droit d'interdire des appareils d'atterrir ou de survoler leur territoire.
Vigilance particulière sur le fret
Tout d'abord, ils préconisent de "développer une vigilance particulière sur le fret", considérée par les spécialistes de l'antiterrorisme comme un point faible du secteur aérien. Tout en conservant les méthodes actuelles de filtrage, ils appellent également à développer les techniques de "profiling" et d'analyse comportementale. Très utilisées aux États-Unis ou en Israël, elles consistent à étudier l'attitude des voyageurs, en amont du contrôle. Des expérimentations de ces techniques sont menées dans deux aéroports français, selon un spécialiste de l'antiterrorisme qui n'a pas précisé lesquels. Ils recommandent aussi de participer à une réflexion européenne pour créer un fichier des passagers de vols entrant sur le territoire de l'Union. Les États-Unis disposent de telles bases de données et se réservent le droit d'interdire des appareils d'atterrir ou de survoler leur territoire.
"Renforcer les mesures dans les autres secteurs du transport"
De plus, ils conseillent d'évaluer les aéroports d'origine jugés à "risques" et de leur proposer des subventions européennes pour améliorer leur sécurité. "Les plates-formes aéroportuaires de certains pays principalement africains (notamment celles de Bamako, Niamey ou Nouakchott) et asiatiques pratiquent des contrôles qui apparaissent tout à fait insuffisants", selon le rapport. Les rapporteurs souhaitent aussi que les passagers soient informés sur les aéroports peu sûrs. L'amélioration du recrutement et de la formation des agents de sécurité leur semble nécessaire. Chaque société de sécurité organise son propre examen et la formation continue est insuffisante, regrettent les rapporteurs qui déplorent aussi le manque de reconnaissance dont souffrent les salariés de ce secteur.
En outre, ils prônent l'utilisation des "scanners corporels" qui permettent de détecter la présence éventuelle d'objets sous les vêtements : courants aux États-Unis ou aux Pays-Bas, ils en sont au stade expérimental en France. En Europe, les passagers devront être explicitement informés de leur possibilité de refuser ce type de contrôle, rappellent les rapporteurs.
Et pour finir, les rapporteurs recommandent également de renforcer les mesures dans les autres secteurs du transport (maritime, ferroviaire, routier, fluvial), notoirement moins surveillés que l'aérien.