36.000 Niçois disent "non" à la privatisation de leur aéroport

Plus de 36.000 Niçois ont dit "non" jeudi 19 février à la privatisation de l'aéroport Nice-Côte d'Azur, inscrite dans le projet de loi Macron, en participant à une consultation populaire organisée par le député-maire UMP de Nice. Le taux de participation a atteint 16,71 %, avec 36.192 électeurs qui ont voté à 97 % en faveur du "non", selon des résultats provisoires communiqués par la Ville de Nice. Les Niçois devaient répondre par oui ou non à la question "Êtes-vous favorable à la privatisation de l'aéroport Nice-Côte d'Azur ?", dans 45 bureaux de vote, ouverts jeudi de 8 à 21 heures. Hasard du calendrier, cette consultation symbolique est intervenue le même jour que l'adoption du projet de loi Macron, passé en première lecture sans vote à l'Assemblée nationale, avec un recours à l'article 49-3 de la Constitution. Le projet de loi sera débattu au Sénat en avril. C'est l'article 49 du projet de loi Macron qui autorise le transfert au secteur privé de la majorité du capital de la société gérant l'aéroport de Nice. Les infrastructures aéroportuaires et le foncier demeureront toutefois la propriété de l'État, qui devra approuver chaque année les tarifs des redevances d'aéroport. "Aujourd’hui une motion de censure a été rejetée à Paris et une motion de censure a été adoptée à Nice. C’est le peuple français qui s’est exprimé, là où on a privé la parole les députés", a estimé Christian Estrosi. Selon lui, le résultat de la consultation est suffisamment "significatif pour que le gouvernement en tire toutes les conséquences".
Le maire est vent debout contre le schéma de l'aéroport de Toulouse, vendu à hauteur de 49,9 % à un actionnaire chinois. En cas d'adoption définitive de la loi Macron, "nul ne pourrait s’opposer à l’acquisition par un actionnaire majoritaire qui ne partagerait pas la stratégie de développement de notre territoire ou qui pourrait en fonction de l’évolution des relations diplomatiques du monde présenter des risques pour notre pays", prévient l'élu. L'aéroport de Nice-Côte d'Azur, premier aéroport de province avec 11,66 millions de passagers en 2014, est détenu à hauteur de 60 % par l'État, 25 % par la Chambre de commerce et d'industrie Nice-Côte d'Azur et 15 % par les collectivités. Christian Estrosi n'hésite pas à parler de "spoliation", "car si l’État peut espérer retirer de la vente de l’aéroport entre 800 millions et 1 milliard d’euros, c’est parce que les contribuables locaux ont par l’intermédiaire des collectivités territoriales et de la CCI toujours assuré son développement".

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