
31,7 milliards d'euros pour les transports
Les transports se taillent la part du lion avec une dotation de 31,7 milliards d'euros, dont 10 provenant du fonds de cohésion. L’énergie et les télécommunications se voient allouer respectivement 9,1 et 9,2 milliards d'euros. L'idée de la Commission est d'accorder des fonds à des connexions considérées comme vitales pour les relations transfrontalières au sein de l'UE, mais jugées non prioritaires par les gouvernements des pays concernés. Les fonds communautaires doivent permettre d'attirer des capitaux privés avec un effet de levier qui reste toutefois aléatoire, reconnaît-on à Bruxelles.
«Des connexions vitales pour les relations transfrontalières»
Günther Oettinger (Énergie), Siim Kallas (Transports) et Neelie Kroes (Télécommunications) ont à plusieurs reprises évoqué leurs projets prioritaires. Ils ont été regroupés sous un même chapeau et dotés d'un financement. Neelie Kroes a ainsi mis l'accent sur l'internet à haut débit, doté de 6,4 milliards d'euros dans le plan qui, selon elle, devrait permettre de lever 100 milliards d'euros en investissements privés. Günther Oettinger mise lui sur les interconnections dans les secteurs du gaz et de l'électricité. Il a identifié une douzaine de projets qui concernent au minimum une dizaine d’États, comme celui d'interconnexions électriques Nord-Sud entre la Belgique, la France, l'Allemagne, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, Malte, le Portugal, l'Espagne et le Royaume-Uni. Siim Kallas a la même démarche pour les transports terrestres, mais également maritimes et aériens. "Il s'agit de choisir les bons projets et de concentrer les efforts sur l'essentiel", a-t-il expliqué.
La Commission européenne entend conserver la main dans la gestion de ces projets. C'est également une manière pour elle de reprendre le contrôle des fonds alloués aux États au titre de la cohésion et trop souvent utilisés à des fins de politique locale interne, souligne-t-on à Bruxelles.