
Un naufrage provoqué par des passeurs a fait jusqu'à 500 morts en Méditerranée, ce qui en ferait "l'un des plus graves" depuis des années, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). À ce lourd bilan, viennent aussi s'ajouter les dizaines de clandestins disparus dans un autre naufrage dimanche 14 septembre à l'est de Tripoli, selon la marine libyenne. Dans le même temps, signe que les candidats au départ sont toujours plus nombreux, la marine italienne a rapporté lundi 15 septembre avoir secouru quelque 2.380 personnes au cours du week-end, dans le cadre du vaste programme "Mare Nostrum" mis en place après la mort de plus de 400 migrants dans deux naufrages en octobre. L'OIM a recueilli les témoignages de deux Palestiniens de Gaza recueillis jeudi 11 septembre près de Malte par un porte-conteneurs panaméen qui les a débarqués samedi 13 septembre à Pozzallo, dans le Sud de la Sicile. Les deux jeunes hommes, interrogés séparément, ont raconté être partis le 6 septembre de Damiette, en Égypte, avec environ 500 autres personnes - Syriens, Palestiniens, Égyptiens et Soudanais. Pendant la traversée, les passeurs ont obligé les clandestins à changer plusieurs fois d'embarcation, mais quand ils leur ont demandé mercredi 10 septembre de sauter sur un nouveau bateau plus petit, les passagers se sont rebellés. Les passeurs, qui se trouvaient sur un autre bateau, ont alors embouti la poupe de l'embarcation des migrants, qui a coulé, selon leur récit.