À Lyon, la fin du projet d’Anneau des sciences ?

Fin novembre, le président de la métropole de Lyon, David Kimelfeld, s’est prononcé contre le projet d’Anneau des sciences. En discussion depuis une trentaine d’années, ce dernier doit permettre de terminer le périphérique lyonnais à l’ouest.
"Je suis très surpris qu’on puisse faire l’impasse dessus". Délégué régional de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) Auvergne-Rhône-Alpes, Jacques Sorlin a peu goûté la décision de David Kimelfeld de mettre fin au projet d’Anneau des sciences. Dans un entretien accordé à "Lyon Capitale", le président de la métropole a déclaré qu’il ne réaliserait pas ce contournement de l’Ouest lyonnais.
Pour des raisons écologiques et budgétaires, celui-ci ne répond plus aux "besoins et aux attentes" de la population, d’après lui. "Et il y répondra encore moins dans vingt ans !"

"Lyon va être asphyxiée"

Pour le délégué régional, si cette décision est définitive, Lyon va être "asphyxiée". "On sait que la ville va économiquement se développer et que le trafic va suivre, reprend-il. Déjà qu’on va déclasser l’A7, instaurer une zone à faible émission qui va impacter les transporteurs… Avec l’augmentation de la population, la circulation en ville va devenir impossible".
Plus prudente, l’union TLF des entreprises transport et logistique de France préfère ne pas prendre position. "Le tout est de bien marier le transport de personnes et de marchandises", tempère son délégué régional, Jean-Christian Vialelles. Pour lui, avant de parler de nouvelles infrastructures, il s’agirait d’exploiter au maximum celles déjà proposées. Il cible comme principal problème la discipline des conducteurs sur les routes. "Je ne dis pas que cela fonctionnerait forcément, note-t-il. Mais, en Allemagne, les poids lourds sont obligés de rouler sur la voie de droite. Cela permet d’éviter de nombreux bouchons". Le délégué ne se dit pas "en lutte" sur ce sujet : "Il faut prendre en compte les cyclistes, les habitants, les commerçants, etc. Il est donc très difficile de satisfaire tout le monde".
Un combat qu’a fait sien Jacques Sorlin. Le délégué FNTR dit insister à chaque réunion avec la métropole sur la nécessité de ce type d’infrastructures. Côté environnement, il rappelle que des mesures ont été mises en place pour réduire les émissions de dioxydes de carbone des poids lourds. D’après le livre vert de la FNTR, les camions ne représentent que 1 % des émissions annuelles de dioxyde de carbone en France.

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