
© Transports Prémat
Sur fond de diminution des volumes d’hydrocarbures et de produits chimiques, l’interrogation grandit dans les rangs des transporteurs routiers de marchandises dangereuses en l’absence de clarification sur le 44 tonnes. Au cours des dix-huit derniers mois, ils assistent à des allers-retours réglementaires sans savoir in-fine quels seront les règles et le calendrier d’application. Dans ce climat d’incertitude qui freine les investissements en parc et perturbe les négociations tarifaires, l’ATMD se raccroche aux dernières positions connues, soit le projet de décret du 7 mars 2012 toujours à l’examen devant le Conseil d’État. Avec application à compter du 1er janvier prochain, défendait le ministre des Transports de l’époque, Thierry Mariani, il prévoit une généralisation à cinq essieux assortie de nouvelles obligations. La première modifie les charges avec une limite de 12 tonnes sur l’essieu moteur (contre 13 tonnes actuellement), et de 27 tonnes pour les groupes à trois essieux des semi-remorques (contre 31,5 tonnes aujourd’hui). À compter du 1er janvier 2014, une seconde impose aux véhicules qui circuleront à plus de 40 tonnes d’être équipés de suspensions pneumatiques, et de respecter les normes environnementales les plus performantes.
Véritable potentiel
Sur cette base, les constructeurs de véhicules industriels et carrossiers de citernes travaillent pour définir leurs prochains modèles et surtout leurs répartitions de charges. Les simulations menées par Renault Trucks démontrent que le gain maximum en charge utile pour un ensemble citerne s’élèverait à 2,8 tonnes compte tenu de la limite de poids sur le pont arrière. On est donc très loin des 4 tonnes annoncées. À l’attention des chargeurs sans doute, la présidente de l’ATMD, Florence Dupasquier, rappelle du coup que l’augmentation de la charge utile "n’est pas mathématique et aussi simple que cela".
Véritable potentiel
Sur cette base, les constructeurs de véhicules industriels et carrossiers de citernes travaillent pour définir leurs prochains modèles et surtout leurs répartitions de charges. Les simulations menées par Renault Trucks démontrent que le gain maximum en charge utile pour un ensemble citerne s’élèverait à 2,8 tonnes compte tenu de la limite de poids sur le pont arrière. On est donc très loin des 4 tonnes annoncées. À l’attention des chargeurs sans doute, la présidente de l’ATMD, Florence Dupasquier, rappelle du coup que l’augmentation de la charge utile "n’est pas mathématique et aussi simple que cela".
"Un gain maxi de 2,8 tonnes pour les ensembles citernes"
Si le calendrier du projet de décret est respecté, il coïncide en outre avec d’autres évolutions réglementaires : écotaxe dès juillet 2013 sur l’ensemble du territoire, affichage CO2 en octobre et motorisation Euro 6 pour tous les camions immatriculés à partir du 1er janvier 2014. En test chez plusieurs transporteurs, les premiers véhicules conformes à cette norme affichent en effet un surpoids qui grignotera d’autant la charge utile des ensembles citernes pour les transports de produits dangereux, et de la majorité des vracs liquides. L’éventuelle entrée en vigueur du décret en l’état supprimera aussi de facto les dérogations sur le 44 tonnes qui autorisent, avec les véhicules actuels, la desserte des ports maritimes et fluviaux ainsi que des chantiers de transport combiné…