Accord sur Transavia, bol d'air pour Air France

L'horizon s'est éclairci chez Air France avec l'annonce d'un "projet d'accord" pour développer la filiale low cost Transavia France, à l'origine d'une grève historique des pilotes en septembre.
La compagnie aérienne, après d'âpres négociations engagées avec ses pilotes depuis des semaines, peut désormais tourner la page d'un mouvement social qui lui aura coûté cher, tant en termes d'image que de finances. La direction et les syndicats de pilotes se sont entendus sur un projet d'accord au sujet de Transavia France. Le PDG du groupe, Frédéric Gagey a salué "un accord qui permet de développer l'emploi" et "de se développer sur le marché loisir", où Air France est en retard. Ce projet va être soumis à l'approbation des pilotes d'ici à la mi-novembre avant d'être paraphé.

Jusqu'à 40 avions

La direction s'efforçait depuis plusieurs mois de renégocier l'accord de 2007 signé avec ses pilotes à la création de Transavia, qui limitait son développement à quatorze avions. Cette clause deviendrait caduque si le projet d'accord venait à être finalisé. "L'accord de 2007 continue à vivre, intégralement, sauf la limite à quatorze avions", explique un haut-responsable du SNPL, syndicat de pilotes majoritaire (72 %) à Air France. Le texte négocié avec la direction porterait "la limite à 40 avions", soit le potentiel économique identifié pour Transavia en France, d'après cette source.
Dès l'été 2015, sept nouveaux Boeing 737 rejoindront la compagnie à bas coût, répondant aux ambitions du groupe pour accroître sa présence "sur le marché low cost en forte croissance". A l'horizon 2017, la flotte devait atteindre 37 avions.

Un contrat Air France, des conditions Transavia

Si le SNPL n'a pas réussi à obtenir le "contrat unique" qu'il réclamait pour les deux entités, il se félicite tout de même de voir le contrat Air France rester la norme. Les pilotes volontaires détachés sur la low cost resteront "sous un contrat Air France qui maintient le lien avec Air France tout au long de leur carrière, qu'elle se passe à Transavia ou à Air France", explique le SNPL. En revanche, ils voleront "aux conditions actuelles propres à Transavia", que ce soit en termes d'heures de vol, de rémunération et de congés, précise-t-il.
Les copilotes qui seront détachés volontairement chez Transavia continueront de percevoir une prime d'incitation "tant que le sureffectif des pilotes chez Air France demeurera". Le sureffectif des pilotes est estimé à 350 personnes en 2014 par la direction. En août, elle a ouvert un nouveau plan de départs pour 200 d'entre eux.
"Un contrat qui maintient le lien avec Air France"

Transport aérien

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15