Acquittements pour le naufrage du "Prestige"

Onze ans après, la justice espagnole a acquitté les trois accusés du naufrage du pétrolier libérien "Prestige" pour la marée noire, mais a condamné le commandant grec à neuf mois de prison pour avoir refusé de faire remorquer le navire, avant son naufrage.
Le naufrage du "Prestige" au large des côtes espagnoles, le 19 novembre 2002, avait provoqué la plus grave catastrophe environnementale de l'histoire du pays. Le commandant de ce navire, le grec Apostolos Mangouras, le chef mécanicien, grec lui aussi, Nikolaos Argyropoulos, et le directeur de la Marine marchande espagnole de l'époque, José Luis Lopez-Sors, ont été acquittés pour les délits "d'atteinte à l'environnement et à des espaces naturels protégés", selon le jugement lu le 12 novembre à La Corogne devant le tribunal supérieur de Galice, onze ans jour pour jour après le premier SOS lancé par le Prestige. Le Parquet avait requis entre cinq et douze ans de prison contre les trois accusés.
Pour les deux membres d'équipage, le tribunal a estimé qu'ils ignoraient le mauvais état du navire. Concernant le responsable de la Marine marchande, il a jugé que la décision d'éloigner le pétrolier des côtes était justifiée.

Condamnation pour désobéissance

En revanche, le commandant du navire a été condamné à neuf mois de prison pour "désobéissance grave à l'autorité", pour avoir refusé dans un premier temps à faire remorquer le navire vers le large comme le lui demandaient les autorités espagnoles. Le commandant échappera toutefois à la prison en raison de son âge, 78 ans.
Le premier SOS avait été lancé le 13 novembre 2002, lorsque le "Prestige", un pétrolier libérien à coque simple battant pavillon des Bahamas, construit en 1976 et chargé de 77.000 tonnes de fuel, subissait une voie d'eau en pleine tempête, au large de la Galice. Pendant six jours, le navire avait dérivé en pleine tempête, sa coque déchirée, les pouvoirs publics ayant pris la décision controversée de l'éloigner des côtes au lieu de le faire rentrer dans un port pour y contenir la fuite. Le pétrolier s'était finalement brisé en deux et avait coulé à 8 heures du matin le 19 novembre, à 250 kilomètres des côtes par près de 4.000 mètres de fond, crachant 67.000 tonnes d'un fuel épais et visqueux qui avait pollué plus de 1.700 kilomètres de littoral, en Espagne, mais aussi au Portugal et en France.

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