
Les travaux de construction du terminal cargo ont été confiés pour l'essentiel à des entreprises locales, par exemple le gros œuvre pour l'alsacien Mader © Mader
L’aéroport de Bâle-Mulhouse achèvera fin 2014 les travaux de son nouveau terminal de fret aérien. Le projet est à la hauteur des 40 millions d’euros que la plate-forme franco-suisse a investis, en autofinancement intégral : "Il forme un pilier de notre stratégie qui vise à capter 50 % du fret aérien régional du Rhin supérieur en 2020", rappelle Jürg Rämi, directeur de l’Euroairport.
"Un trafic annuel de 160.000 tonnes, contre 94.000 l’an dernier"
À cette date, cela signifierait un trafic annuel de 160.000 tonnes, contre 94.000 tonnes l’an dernier, tous trafics de fret avionné confondus. L’express bénéficie aussi de 3 millions d’euros de modernisation de ses installations. Mais c’est surtout le cargo traditionnel qui doit décoller : l’aéroport compte le faire monter progressivement à une cadence d’une dizaine de vols par semaine, au lieu d’un seul actuellement, assuré par Korean Airlines. La zone de tarmac associée au nouveau terminal permet d’ailleurs l'accueil simultané de deux gros porteurs.
Vieillissante et limitée en surface, l’infrastructure précédente pour le cargo n’était pas en mesure de répondre à l’ambition. La nouvelle s’étend sur 21.000 m2 en sept cellules de 3.000 m2. Elle compte déjà six locataires : DHL, WFS (World Flight Services), Air Cargo Services, les suisses Cargologic, Planzer et Swissport, spécialiste des services d’embarquement, dont le dirigeant Andreas Müller salue en l’Euroairport "l’un des rares aéroports qui osent investir dans la logistique en Europe aujourd’hui".
Compétence sur les secteurs douaniers
Ces prestataires travaillent eux-mêmes pour des chargeurs qui se recrutent notamment dans la chimie et la pharmacie bâloise. Ces secteurs trouvent dans le nouveau terminal les conditions optimales au stockage et à l’acheminement de leurs produits exigeants. La caractéristique – et l’atout – de la nouvelle installation consiste en la gestion d’une température contrôlée en permanence de 15 à 25 degrés. De plus, le site joue à plein de sa position binationale : il permet d’intervenir en secteur douanier suisse, français ou international, selon l’attente des clients.