
Les Alpes-Maritimes détiendront encore 1 % de la société gestionnaire de la plateforme ©Aéroport Nice-Côte d'Azur
Après l’État, le Département saisit l’opportunité de céder au prix fort 80 % de ses parts au consortium franco-italien "Azzurra", constitué des sociétés italiennes Atlantia (65 % une filiale de Benetton), d'Aeroporti di Roma (10 %) et EDF Invest (25 %) choisi par l'État pour racheter sa participation (60 %). "Nous n’étions pas favorable à cette privatisation, rappelle Éric Ciotti, président du Conseil départemental.
Un siège conservé au Conseil de surveillance
La vente de l’État rapportera 1,222 milliard d'euros, soit 243 années de dividendes (332.000 euros en moyenne chaque année), aussi la cession de 4 des 5 % rapportera 81,4 millions au budget départemental. Avant de prendre cette décision, Éric Ciotti a suivi de près l’élaboration du cahier des charges puis la sélection de l'acquéreur, enjoint de garantir le développement de l’aéroport et du territoire, les investissements et l’accroissement du nombre de lignes directes à l’international pour lui éviter de simplement alimenter les hubs européens (Roissy, Zurich, Francfort, Londres ou Rome).
Un siège conservé au Conseil de surveillance
La vente de l’État rapportera 1,222 milliard d'euros, soit 243 années de dividendes (332.000 euros en moyenne chaque année), aussi la cession de 4 des 5 % rapportera 81,4 millions au budget départemental. Avant de prendre cette décision, Éric Ciotti a suivi de près l’élaboration du cahier des charges puis la sélection de l'acquéreur, enjoint de garantir le développement de l’aéroport et du territoire, les investissements et l’accroissement du nombre de lignes directes à l’international pour lui éviter de simplement alimenter les hubs européens (Roissy, Zurich, Francfort, Londres ou Rome).
"Les collectivités locales pèseront sur les décisions stratégiques"
Avec 1 % des actions, le Département conserve un siège au Conseil de surveillance, qui en compte dix, dont six pour le consortium. Ainsi, les acteurs locaux (Région, Métropole Nice, CCI et Département), avec un quart des voix à l'Assemblée générale, pèseront sur les décisions stratégiques de l’actionnaire majoritaire. Ils bénéficieront d'un droit de veto sur la localisation du siège, l’acquisition ou le vente de parts, le maintien du contrat de compétitivité territoriale ou encore la charte environnementale souhaitée par l’aéroport.
Les recettes de la vente seront affectées à part égale par le Département à son désendettement – la dette s’élève à 840 millions d'euros – et à un plan de relance de l'économie via des investissements dans la sécurisation des collèges, la relance de la promotion touristique, la prévention des inondations ou l’amélioration du réseau routier.
Disposant de 64 % des parts de l'établissement gestionnaire de l'aéroport, le consortium franco-italien pourrait en céder une partie à son tour. L’État monégasque, pour lequel la plateforme azuréenne est essentielle sur le plan économique, souhaite entrer au capital de la société aéroportuaire. Un budget de 100 millions d'euros a été voté il y a quelques mois pour acquérir des parts.