
Carence de terrains sur le Parc de Chesnes © Saint-Quentin-Fallavier
L’Afilog a organisé à Lyon une journée placée sous le signe de la performance des entreprises et des territoires. «La logistique est une fonction transfilière de première importance. Il est impératif de lui garantir des capacités d’accueil pérennes», a observé Martial Passi, qui avoua avoir beaucoup évolué sur cette perception de l’utilité de la logistique depuis qu’il est vice-président de la Métropole de Lyon en charge des déplacements.
Prenant plusieurs exemples de contacts engagés avec de futurs éventuels investisseurs, Aymeric de Mollerat, directeur adjoint de l’Aderly, a relevé qu’aujourd’hui «la logistique est importante en permanence sur les sujets traités avec des demandes de surfaces d’entrepôts qui comptent autant que certaines technologies». Pour Laurent Lamatière, consultant chez Arthur Loyd et président du Pil’es, ancré depuis dix ans au cœur du premier parc logistique français avec ses 2 millions de m2 d’entrepôts ou «d’usines logistiques», «une entreprise qui développe une logistique performante augmente de 20 à 25 % sa valeur ajoutée», illustrant bien le thème de la première table ronde intitulée «La Logistique, levier de performance de l’entreprise». Laurent Lamatière a mis l’accent sur l’avalanche de normes et contraintes qui freinent les dynamiques et sur le crucial manque de foncier. Faute de terrain sur le Parc de Chesnes, Conforama a d’ailleurs implanté l’une de ses bases logistiques sur 66.000 m2 à Saint-Georges-d’Espéranche. Cette société d’origine lyonnaise est bousculée par la progression du e-commerce qui atteint 8 % de son chiffre d’affaires.
Prenant plusieurs exemples de contacts engagés avec de futurs éventuels investisseurs, Aymeric de Mollerat, directeur adjoint de l’Aderly, a relevé qu’aujourd’hui «la logistique est importante en permanence sur les sujets traités avec des demandes de surfaces d’entrepôts qui comptent autant que certaines technologies». Pour Laurent Lamatière, consultant chez Arthur Loyd et président du Pil’es, ancré depuis dix ans au cœur du premier parc logistique français avec ses 2 millions de m2 d’entrepôts ou «d’usines logistiques», «une entreprise qui développe une logistique performante augmente de 20 à 25 % sa valeur ajoutée», illustrant bien le thème de la première table ronde intitulée «La Logistique, levier de performance de l’entreprise». Laurent Lamatière a mis l’accent sur l’avalanche de normes et contraintes qui freinent les dynamiques et sur le crucial manque de foncier. Faute de terrain sur le Parc de Chesnes, Conforama a d’ailleurs implanté l’une de ses bases logistiques sur 66.000 m2 à Saint-Georges-d’Espéranche. Cette société d’origine lyonnaise est bousculée par la progression du e-commerce qui atteint 8 % de son chiffre d’affaires.
"La logistique est une fonction transfilière de première importance"
Très tournée vers l’Asie pour son sourcing, elle est revenue vers l’Europe de l’Est avec des marchandises disponibles en trois semaines au lieu de six. «Avant, nous avions des vagues de conteneurs qui arrivaient en même temps dans les entrepôts. Les dispositions prises permettent de faire tourner plus vite les gammes de produits dans nos magasins en leur assurant une disponibilité maximale. Nous avons aussi progressé sur les questions de pénibilité», a observé Thomas Daudré-Vignier, directeur plateforme logistique. En 2012, Intermarché a mis en place un plan de transformation de la logistique pour être plus compétitif. Le bâtiment prévu en 2018 à Saint-Quentin-Fallavier sera très automatisé. «Chaque centime gagné sur un colis redonne du pouvoir d’achat aux magasins», a relevé Fabrice Cornuau, directeur logistique.
La secondetable ronde, «Le Territoire, levier de performance pour la logistique ?», a permis à Gilles Saubier, de Stef d’évoquer la notion de temps. «Il faut au moins dix-huit mois pour livrer un bâtiment. Nos clients ne sont pas prêts à attendre. Nous sommes tous en flux tendu, à tous les niveaux». «Nous voulons des actes plutôt que des discours», a lancé Didier Terrier, directeur général d’Arthur Loyd logistique, relayé par d’autres acteurs de la logistique qui déplorent les manques d’anticipation notamment des élus et des collectivités. «Aujourd’hui, nous sommes dans un processus de massification. Si les opérateurs n’ont pas satisfaction rapidement, ils iront ailleurs avec les emplois. Nous sommes parmi les leaders en logistique, j’ai peur qu’on perde cette place», a pointé Laurent Lamatière. La récente modification de la Directive territoriale d’aménagement, «qui doit permettre de réaliser de nouvelles opérations logistiques qualitatives et innovantes à partir d’un modèle foncier repensé», selon Christian Breuza, directeur général de Sara-Aménagement (Société d’aménagement du Rhône aux Alpes), sera-t-elle en mesure de corriger le manque de foncier et de répondre aux demandes insatisfaites aujourd’hui ? Là encore, la notion de temps est cruciale.