
Principe retenu en 2007
Le gouvernement est confronté depuis plusieurs mois à une fronde hétéroclite associant son opposition au Parlement, des associations d'automobilistes, des transporteurs et, aussi, dans son propre camp, des syndicats et une partie du Congrès national africain (ANC). Tous s'opposent à l’apparition de péages sur les autoroutes urbaines autour de Johannesburg et Pretoria.
Le principe en avait été retenu en 2007, dans le cadre d'un vaste plan d'amélioration et d'élargissement des axes existants. Leur revenu doit permettre de rembourser les 2 milliards d'euros que l'agence des routes nationales a empruntés pour les travaux, qui sont actuellement en voie d’achèvement. Mais la publication des futurs tarifs, en février, avait suscité de très nombreuses protestations. Le gouvernement avait retardé la mise en service des portiques de péage et accepté en août une réduction des tarifs, sans toutefois parvenir à calmer la contestation. L'arrivée des péages, théoriquement prévue en février, sera peut-être encore retardée, à reconnu M. Rikhotso.
Le moratoire concerne aussi, entre autres, d'autres autoroutes en projet près de Johannesburg, et aussi un programme évalué à 900 millions d'euros près du Cap, pour lequel un consortium comportant Bouygues a remporté un appel d'offres début octobre.