Agir pour le fluvial : le temps de l’après-Lom

La bataille de la loi Lom a été perdue sans conteste, mais le combat pour le fluvial continue. Cet état d’esprit anime Agir pour le fluvial.
Le collectif d’associations, de professionnels et d’instances de la navigation intérieure de plaisance et de marchandises ressort largement déçu de la discussion du projet de loi d’orientation des mobilités (Lom). Quelques jours après l’adoption définitive, il a le sentiment d’avoir été certes reçu par divers parlementaires, écouté sans doute… mais pas entendu au final, malgré un "énorme travail préparatoire", déplore son président, Jean-Marc Samuel. Les regrets concernent notamment le schéma de desserte fluviale dans les agglomérations dotées d’infrastructures, que la Lom se contente de rendre possible. "Or sans imposer un minimum, on n’y arrivera pas", réagit Jean-Marc Samuel. "Le transport fluvial, dans la nouvelle loi, se résume trop au tourisme sur le petit gabarit", estime-t-il.
Dans ce contexte, la fédération créée en juin 2017 mise sur la multiplication d’expérimentations locales pour faire avancer la cause du fret fluvial, en ciblant en particulier la logistique urbaine, dans la perspective de plus en plus nette d’interdiction d’accès des poids lourds à des centres-villes. À ce titre, l’adhésion de collectivités à Agir pour le fluvial serait la bienvenue, dans la foulée du pas déjà franchi par la métropole de Toulouse et la région Occitanie.

Stagnation des investissements sur le long terme

Agir pour le fluvial entend aussi jouer un rôle de vigie des budgets d’investissements pour la voie d’eau intérieure. Sa lecture de la loi Lom, fondée sur le long terme, va a contrario des discours dominants sur leur relance : selon son analyse, l’enveloppe accordée à Voies navigables de France (VNF) pour la régénération du réseau se montera en moyenne à 181 millions d’euros par an jusqu’en 2027, dont 30 millions d’euros pour la modernisation des écluses, ce qui signifie un simple retour au budget moyen de 2009 à 2016, avant les chutes drastiques des deux années suivantes. Le montant traduit également un écart conséquent avec les 275 millions d’euros que le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) avait identifiés comme un plancher pour éviter la dénavigation et aux 240 millions d’euros pour la limiter à 20 % du réseau, sur la portion la moins fréquentée.

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