Aigle Azur liquidé mais du temps offert aux repreneurs

Le tribunal de commerce d'Évry a décidé lundi 16 septembre la liquidation avec poursuite d'activité d'Aigle Azur, mais lui a accordé un sursis jusqu'au 27 septembre pour laisser une dernière chance aux candidats repreneurs.
Cela permet de donner un délai supplémentaire à ces derniers pour qu'ils puissent peaufiner leurs offres, et de continuer à payer les salariés, selon une source proche du dossier. Les avions de la compagnie ont déjà arrêté de voler depuis le 7 septembre.
"Aujourd'hui les offres n'ont pas été suffisamment satisfaisantes, le tribunal a demandé une amélioration des offres" qui pourront être remises "jusqu'à mercredi minuit" et seront examinées le 23 septembre par le tribunal, a expliqué la présidente du tribunal Sonia Arrouas, précisant que le délibéré serait rendu "au plus tard le 27 septembre".
Cette décision de liquidation judiciaire avec poursuite d'activité "nous donne un espoir pour l'amélioration d'offres qui ont été faites", a réagi Loïc Philippot, vice-président du syndicat de pilotes SNPL Aigle Azur, non élu au Comité d'entreprise. La CFDT a d'ailleurs demandé "que le groupe Air France et le groupe Dubreuil utilisent ce délai afin de négocier un accord de performance collectif avec les organisations syndicales de l’entreprise Aigle Azur".
Il pourrait y avoir vendredi une nouvelle consultation du comité d'entreprise, selon Loïc Philippot, qui a affirmé ne pas avoir de "préférence" parmi les différentes offres présentées, estimant que les salariés se positionneront en faveur de "l'offre qui fera en sorte de reprendre le plus de gens possibles".
Ce lundi, le tribunal a entendu sept prétendants dont Air France, le groupe Dubreuil (maison mère des compagnies Air Caraïbes et French Bee) et Lu Azur (un des actionnaires d'Aigle Azur, à hauteur de 19 %).
"Une chose prime pour le tribunal, la sauvegarde d'un maximum de salariés. C'est notre priorité", avait assuré lundi matin Sonia Arrouas, soulignant la situation financière difficile de la compagnie qui accuse un "passif de 148 millions d'euros", selon elle, et vraisemblablement "plus que ça parce que les comptes n'avaient pas été certifiés".
Marc Rochet, directeur général du groupe Dubreuil Aero et président de French Bee, la compagnie low-cost long-courrier du groupe, a précisé qu'il n'était "pas intéressé par l'entreprise (Aigle Azur), qui a un nom aujourd'hui synonyme de catastrophe", mais "par la partie long-courrier, les avions et, en fonction de nos propres critères, des équipages pour les faire voler, et des créneaux horaires".
Les 9.800 créneaux horaires annuels environ détenus à Orly constituent la pépite d'Aigle Azur.

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