Air Canada Rouge ouvre un nouvel accès vers le Canada depuis Nice. La liaison, assurée trois fois par semaine en B777-300, offrira une nouvelle capacité en soute pour le fret vers l’Amérique du Nord.
Air Canada Rouge, filiale d’Air Canada, ouvre quatre nouvelles destinations vers l’Europe, dont Nice le 23 mai mais également Barcelone, Lisbonne et Manchester. Si cette ligne est d’abord destinée à une clientèle touristique, elle offrira avec trois vols par semaine une capacité totale pour le fret en soute de 70 tonnes par semaine dans chaque sens. À Montréal, Air Canada propose ensuite de nombreuses liaisons vers les villes d’Amérique du Nord pour le fret. Cette liaison viendra compléter l’offre du quotidien Nice-New York en Boeing 767-400 de Delta, dont la capacité en soute est de 129 m3, et les vols Air Transat sur Nice-Montréal également. En 2013, le trafic fret avionné sur la plateforme niçoise avait augmenté de 6,6 % (16.000 tonnes au total), dont 8.000 tonnes (+ 22 %) vers les Émirats, grâce à Emirates et à Qatar Airways. Hélas, la liaison (trois fois par semaine) vers Doha a été interrompue pour renforcer les fréquences entre Paris et Doha. Or, la compagnie satisfaite des résultats sur Nice avait envisagé de porter à cinq vols par semaine ses fréquences sur Nice-Doha. Les droits de trafic n’ont pu être accordés. Le fret avionné vers l’Amérique du Nord (1.200 tonnes) avait baissé de 6 % en raison de l’interruption du vol Nice-New York de janvier à fin mars. Le trafic fret aérien sur l’Europe ne s’élève qu’à 1.600 tonnes, en chute de 22 % à cause de la crise économique mais aussi du développement du fret camionné. La plupart des compagnies européennes desservant Nice ont de petits appareils et le fret n’est pas leur priorité. Or, l’export s’élève à 70 % des tonnages grâce, entre autres, à la vitalité des industries grassoises de l’aromatique. Les Émirats, plaque tournante vers l’Asie, ainsi que les États-Unis constituent les principales liaisons pour le fret avionné au départ de la plateforme niçoise. Pour l’avenir, l’aéroport espère toujours séduire une compagnie asiatique car, si le potentiel passager est suffisant, elle offrirait une nouvelle opportunité pour le fret vers l’Asie.
