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"Air France est dans une situation délicate. Le projet, qui comprend notamment la diminution de 2 milliards de l'endettement, doit se faire à partir d'une stratégie d'entreprise, et pas simplement avec le social comme variable d'ajustement", a expliqué Frédéric Cuvillier. Le ministre, qui a rencontré jeudi 24 mai le PDG d'Air France, Alexandre de Juniac, lui a indiqué "qu'il serait particulièrement attentif tout au long des mois à venir à ce que la compagnie puisse se donner les moyens de son redressement, en écartant tout plan prévoyant des départs non volontaires". M. Cuvillier a déclaré qu'il allait "suivre l'évolution de la compagnie et s'assurer qu'on reste bien dans le cadre fixé par ces négociations".
"Montée en puissance de Transavia"
Il a néanmoins souligné qu'il ne se substituerait pas aux discussions. "L’État est actionnaire d'Air France à 15 % ; les discussions doivent être internes à l'entreprise, elles doivent être fournies, régulières et en confiance avec des objectifs clairs. Et, c'est globalement le climat que j'ai cru déceler", a-t-il souligné. Il a ajouté qu'il avait tenu à rencontrer le PDG, un peu plus tôt que prévu compte tenu des informations de presse faisant état de 5.000 personnes concernées par un plan de départ, qui ont été démenties par la direction. "M. de Juniac m'a indiqué combien il y avait de discussions avec les partenaires sociaux. Je souhaitais savoir dans quelle mesure, chacun était associé et respecté dans cette démarche", a-t-il expliqué.
Réduction de la flotte
Condamnée à réduire ses coûts et à gagner en productivité, Air France a reconnu jeudi 24 mai être confrontée à un "sureffectif" et a annoncé une réduction de sa flotte, parallèlement à une montée en puissance de sa filiale à bas coûts Transavia. Engagée depuis janvier dans un plan d'économies de 2 milliards d'euros à l'horizon 2015, dont les mesures structurelles doivent être arrêtées le mois prochain pour une mise en œuvre dès l'été, la compagnie a renvoyé à la seconde quinzaine de juin le chiffrage de son sureffectif.