Air France-KLM perd 1,6 milliard d'euros au troisième trimestre

Air France-KLM, massivement soutenu par Paris et La Haye face à la crise qui ravage le secteur aérien, a encore perdu 1,6 milliard d'euros au troisième trimestre avec un trafic amputé de plus de moitié.
Si les mois de juillet et août ont été "relativement forts en termes de trafic", septembre a été "décevant, affecté par la restriction des mesures de voyage", a indiqué Air France-KLM le 30 octobre. Et la fin de l'année, traditionnellement plus faible, s'annonce encore plus "difficile" notamment en raison des nouvelles restrictions de circulation décidées en France. La perte nette s'est élevée à 1,665 milliard d'euros au troisième trimestre, soit une chute de 2,027 milliards par rapport à la même période de l'année dernière. Elle comprend une provision pour restructuration de 565 millions d'euros, une sur-couverture de carburant liée à la Covid-19 de 39 millions d'euros et une dépréciation de la flotte de 31 millions d'euros.
Le groupe, mis à genoux comme l'ensemble du secteur aérien mondial par la crise sanitaire, avait déjà perdu 1,8 milliard d'euros au premier trimestre et 2,6 milliards au second. De son côté le chiffre d'affaires du groupe aux compagnies Air France, KLM et Transavia a été divisé par trois au troisième trimestre, atteignant 2,5 milliards d'euros contre 7,6 milliards pour la même période l'an dernier, tandis que le trafic était réduit à 40%.

La maîtrise des coûts

Cependant, le directeur financier, Frédéric Gagey, a insisté sur un résultat brut d'exploitation qui bien que négatif (- 442 millions d'euros) illustre selon lui "la maîtrise des coûts". Il traduit aussi les bénéfices retirés des plans d'activité partielle en France et de contrôle de la masse salariale aux Pays-Bas, d'après lui. La demande en déplacements pour rendre visite à des proches "a été le moteur du trafic estival, avec le domestique France, l'Afrique et le Moyen-Orient et les Caraïbes et Océan Indien étant les plus résilients", selon le groupe.
Les performances sur le moyen-courrier "ont été mitigées" et "les réseaux nord-atlantique, sud-américain et asiatique ont continué à être fortement affectés par les restrictions frontalières en vigueur". La seule bonne nouvelle pour le groupe est l'évolution du transport de fret qui maintient une bonne performance en raison de l'écart entre la capacité de l'industrie et la demande.

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