Air France-KLM a annoncé mardi 8 juillet avoir ramené son objectif d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) pour l'année de 2,5 milliards d'euros à "entre 2,2 et 2,3 milliards". Le groupe franco-néerlandais a expliqué pâtir d'une situation de surcapacité qui affecte les revenus sur certaines de ses lignes long-courriers, notamment en Amérique du Nord et en Asie. Et, malgré une progression du trafic passagers en juin (+ 2,9 %) comme pour les six premiers mois de l'année (+ 2,5 %), les prix des billets sont sous pression face à la concurrence exacerbée.
"Les avertissements sur résultats pour des surcapacités mettent sous pression les compagnies aériennes", ont commenté les analystes de Bank of America-Merrill Lynch, rappelant que Dart Group (Jet2.com), Aer Lingus et Lufthansa ont déjà procédé à tels avertissements pour les mêmes raisons. Selon ces analystes, "cet abaissement de la prévision d'Ebitda pourrait faire voler en éclats les attentes concernant le bénéfice net", alors même que le groupe continue d'être concurrencé par EasyJet sur les liaisons domestiques et par Etihad sur les vols long-courriers.
"Les avertissements sur résultats pour des surcapacités mettent sous pression les compagnies aériennes", ont commenté les analystes de Bank of America-Merrill Lynch, rappelant que Dart Group (Jet2.com), Aer Lingus et Lufthansa ont déjà procédé à tels avertissements pour les mêmes raisons. Selon ces analystes, "cet abaissement de la prévision d'Ebitda pourrait faire voler en éclats les attentes concernant le bénéfice net", alors même que le groupe continue d'être concurrencé par EasyJet sur les liaisons domestiques et par Etihad sur les vols long-courriers.
"Nouvelles mesures attendues pour le fret"
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Air France-KLM, qui a transporté 37,86 millions de passagers au premier semestre, souffre en outre d'une "faiblesse persistante de la demande de "cargo"", son activité de fret, créneau sur lequel le trafic a chuté de 4,3 % en juin et s'affiche stable sur le semestre, ainsi que de "la situation difficile" au Venezuela. Air France souligne que cette destination était "extrêmement rentable" avant que la compagnie ne soit contrainte de réduire ses capacités de près de moitié en raison d'un litige sur la dette contractée par le gouvernement de Caracas auprès des compagnies aériennes. Au total, "290 millions de dollars de recettes sont stockées là-bas" dans l'attente d'un accord sur le taux de change retenu pour les rapatrier dans les comptes du groupe franco-néerlandais.
Possible vente de Martinair
Pour autant, Air France-KLM fait valoir qu'un résultat d'exploitation entre 2,2 milliards et 2,3 milliards représente une hausse de 20 % sur un an, signe que les mesures de restructuration et de réduction des coûts continuent de porter leurs fruits. Le groupe a en outre continué à améliorer son taux de remplissage des avions au premier semestre : + 0,9 point à 86,2 %. Sur le long-courrier, ce taux atteint 86,8 % (+ 0,5 point), sur le court et moyen-courrier, 83,6 % (+ 2,5 point). Dans le détail, le trafic sur le réseau long-courrier a enregistré une croissance de 2,6 % en juin et de 2,7 % sur les six premiers mois de l'année. Sur le réseau court et moyen-courrier, où d'importantes restructurations sont entreprises depuis janvier 2012 pour enrayer la perte de vitesse face aux compagnies à bas coûts, le trafic a bondi de 4,2 % en juin et enregistre une hausse de 1,6 % sur les six premiers mois de l'année. Air France-KLM doit annoncer de nouvelles mesures pour l'activité fret. Ces derniers jours, la presse anglaise et néerlandaise faisait état d'une possible vente de la filiale Martinair. Le groupe doit publier ses résultats semestriels le 25 juillet.