Air France va fusionner ses compagnies régionales

Air France a indiqué vendredi 17 juillet vouloir fusionner d'ici fin 2017 ses trois compagnies régionales Airlinair, Brit Air et Regional au sein de la filiale Hop!, ce qui se traduira par une baisse des effectifs "de l'ordre de 245 postes". Le projet avait été révélé jeudi 16 juillet par des informations de presse, citant des sources syndicales mais sans que la compagnie ne confirme. L'objectif est de "simplifier les organisations" et de "finaliser des synergies", a expliqué un porte-parole d'Air France, soulignant que "le travail a déjà commencé sur les fonctions commerciales". Le groupe avait annoncé en novembre son souhait de regrouper sous une même bannière "Hop! Air France" les vols domestiques assurés par Airlinair, Brit Air et Regional. Mais l'idée d'une fusion avait alors été écartée. Le "déclenchement effectif" de la fusion est désormais prévu "à la fin du premier trimestre 2016", puis différentes étapes s'échelonneront jusqu'à mi-2017, a indiqué Air France. Cette opération fait partie des mesures devant permettre à Hop! d'atteindre l'équilibre financier d'ici 2017. Dans le cadre du plan "Perform 2020" de la maison-mère Air France-KLM, la filiale court-courrier doit dégager un résultat d'exploitation de 15 millions d'euros d'ici trois ans, contre une perte d'exploitation de plus de 125 millions d'euros en 2014. La fusion des trois entités et de leurs services centraux à Paris entraînera une réduction des effectifs "de l'ordre de 245 postes" sur un total d'environ 3.400 équivalent temps plein, dont 85 dans les activités de maintenance, 80 chez les navigants (pilotes et hôtesses) et 80 parmi les personnels au sol, a précisé la compagnie. La flotte, qui compte plus de 80 avions, sera en outre réduite de cinq appareils, mais la compagnie prévoit de "maintenir un nombre d'heures de vol à peu près équivalent". Hop! n'entend procéder à aucun licenciement et ouvrira à l'automne une consultation sur un plan de départs volontaires (PDV), qui s'ajoutera à celui ouvert en janvier pour les personnels des escales du groupe Air France, avec un objectif de 800 départs. Les craintes sur l'emploi sont particulièrement vives à Morlaix, siège de la compagnie Brit Air, selon Laurence Bloch Saudrais, responsable de la section syndicale SNPNC-FO (non représentatif). Parmi les trois compagnies régionales, "c'est nous qui avons subi le plus de baisse d'activité", "on perd des lignes tous les mois", affirme la syndicaliste, qui évoque une "énorme détresse sociale" parmi les personnels navigants. "Les impacts sur la mobilité seront limités au strict minimum", a cependant assuré Air France, ajoutant que "tous les sites existants seront préservés", à savoir ceux de Rungis (Val-de-Marne), Morlaix (Finistère), Nantes, Clermont-Ferrand, Lyon et Lille.

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