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La compagnie aérienne de Hong Kong, Cathay Pacific, va acheter 10 A350-1000, les plus gros avions de cette famille, pour un prix catalogue de 3,2 milliards de dollars. Elle convertit en outre une commande de 16 A350-900 en achat d'A350-1000, s'est réjoui John Leahy, le directeur commercial du constructeur européen, portant la valeur totale de cette transaction à 4,2 milliards de dollars. Cette commande est d'autant plus notable que l'A350-1000 rencontrait moins de succès que les deux autres modèles de la même famille. L'A350, un avion largement construit en matériaux composites, se décline en trois versions : l'A350-900 (300 sièges), attendu en 2014, l'A350-800 (250 sièges en configuration trois classes) qui ne sera disponible qu'en 2016, et l'A350-1000 (350 sièges) qui n'est pas attendu avant 2017. À fin juin, Airbus enregistrait 548 commandes pour son A350 dont seulement 62 pour l'A350-1000. "C'est une commande significative qui valide les choix technologiques d'Airbus décidés l'an passé", a commenté Christophe Menard, analyste chez Kepler Capital Markets, rappelant que le constructeur avait procédé à des modifications notamment sur les moteurs, à la demande de ses clients.
"Cathay Pacific va acheter dix A350-1000"
Cette annonce permet en outre à Airbus de revenir dans la course à Farnborough, l'un des plus grands rendez-vous aéronautiques de la planète, face à son grand rival américain, Boeing, qui a remporté lundi un contrat estimé à 7,2 milliards de dollars auprès de la société américaine de location-vente d'avions Air Lease Corporation. Boeing a par ailleurs signé mardi deux lettres d'intentions pour vendre des 737 à d'autres sociétés de leasing : 100 modèles du moyen-courrier 737 à GE Capital Aviation Services (GECAS) et 20 à Alafco, basée au Koweït. La première transaction peut rapporter potentiellement 9,2 milliards de dollars au prix catalogue, la seconde 1,9 milliard. Bien que Boeing doive encore annoncer de nouvelles transactions à Farnborough, il est encore loin de rattraper Airbus sur le marché des moyen-courriers remotorisés. Le constructeur européen a engrangé plus de 1.400 commandes fermes pour son A320 Neo quand l'américain fait état de plus d'un millier de commandes et intentions d'achat pour le 737 Max. Si Airbus doit encore faire deux annonces, il reconnaît lui-même qu'il ne décrochera pas toutes les commandes qu'il escomptait à Farnborough.
Bombardier va vendre 20 CSeries
Le constructeur canadien de jets régionaux Bombardier a, de son côté, recueilli des marques d'intérêt pour ses futurs monocouloirs CSeries. Avec ces appareils de 110 et 130 places, dont la première livraison est prévue fin 2013, il vise le marché des plus petits monocouloirs du duopole Boeing-Airbus. Il a signé une lettre d'intention pour vendre à la compagnie lettone AirBaltic jusqu'à 20 appareils, pour 1,57 milliard de dollars. À ce jour, les CSeries ont totalisé 138 commandes fermes.
Un autre concurrent, SuperJet international, coentreprise du russe Soukhoï et de l'italien Alenia (Finmeccanica), a, lui, annoncé que la compagnie aérienne mexicaine Interjet avait converti cinq options d'achat du Superjet 100 en commande ferme. Enfin, comme toujours, les carnets commandes des constructeurs alimentent substantiellement ceux des motoristes. CFM international, société commune de Snecma (groupe français Safran) et de l'américain General Electric, a déjà engrangé des contrats pour près de 5 milliards de dollars depuis le début du salon, même si certains doivent encore être confirmés.