Les syndicats d'Airbus ont averti mardi 11 octobre qu'ils s'opposeraient à tout licenciement sec au sein de l'avionneur européen dans le cadre de sa restructuration structurelle, qui mènera à un "plan social", selon FO (majoritaire). "Il y aura un plan social", a assuré Jean-Marc Escourrou, secrétaire FO chez Airbus SAS, siège social de l'avionneur à Toulouse, à l'issue du comité d'entreprise extraordinaire tenu lundi 10 octobre où le groupe a présenté les grandes lignes de son projet de restructuration, annoncé le 30 septembre. Cette refonte, baptisée Gémini, consiste à fusionner à Toulouse les sièges de la branche d'aviation commerciale (Airbus SAS) et du groupe (Airbus Group SAS). Cette fusion, qui doit être effective en juillet-août 2017, est destinée à éviter les "duplications" et à gagner en "agilité", selon la société. "Aucun chiffre n'a été donné" lors du CE, a précisé le secrétaire FO, premier syndicat au sein du groupe. Mais les sites actuels de Paris (Suresnes) et Munich (Ottobrunn), qui doivent être transférés à Toulouse, regroupent à eux deux 1.200 personnes environ. "Il semblerait que les départs volontaires ne vont pas être suffisants. J'espère qu'on n'arrivera pas à des licenciements secs. Nous n'avons jamais eu un carnet de commandes comme aujourd'hui, de plus de 1.000 milliards de dollars", a-t-il ajouté. La CFE-CGC, deuxième syndicat, devait distribuer des tracts d'information mercredi 12 octobre aux salariés demandant "l'absence de licenciements secs", explique Françoise Vallin, coordinatrice du syndicat pour le groupe. "Dans l'histoire d'Airbus, nous n'avons jamais eu affaire à ce genre de mesures", rappelle-t-elle. La CFTC, elle aussi, "espère que les suppressions de postes se feront sans licenciements secs" en passant notamment par des redéploiements au sein du groupe, explique Olivier Esteban, coordinateur du syndicat pour le groupe.
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