Il devait révolutionner le transport aérien. Boudé par les compagnies, le programme A380 avait été maintenu en vie depuis par Airbus ces trois dernières années grâce à un ralentissement du rythme de production passé à un exemplaire par mois en 2018, contre un total de 27 sur l'ensemble de l'année 2015.
Il y a un an, le principal client de l'A380, Emirates, lui avait offert une bouffée d'oxygène avec une nouvelle commande de 36 avions qui devait assurer la pérennité du programme.
Mais l'espoir a été de courte durée puisque la compagnie du Golfe a finalement décidé de réduire ses commandes de 39 exemplaires, douchant définitivement les espoirs de survie du plus gros avion de ligne au monde. "La conséquence de cette décision est que notre carnet de commandes n'est plus suffisant pour nous permettre de maintenir la production de l'A380", a déclaré Tom Enders, le président exécutif d'Airbus, ajoutant que "cela mettra un terme aux livraisons d’A380 en 2021".
Inadapté au marché
Le "Super Jumbo", conçu pour relier des hubs, n'a pas résisté à la concurrence de nouveaux gros porteurs, des biréacteurs long-courriers comme le 787 de Boeing. Airbus a répliqué avec son A350, plus facile à remplir et plus rentable.
La valeur au prix catalogue du géant est de 445,6 millions de dollars. Emirates a remplacé sa commande d'A380 par une autre pour 40 A330neo et 30 A350 d'une valeur catalogue de 21,4 milliards de dollars.
"Emirates a été un ardent supporter de l'A380 dès la première heure", a souligné Cheikh Ahmed ben Saïd al-Maktoum, le PDG de la compagnie du Golfe, précisant en attendre encore 14 exemplaires d'ici la fin 2021. L'avion "restera un pilier" de la flotte d'Emirates, souligne le patron de la compagnie, qui en avait fait un symbole de luxe en proposant des suites privées, des douches spa en première classe et un salon avec bar à bord.
La version cargo de l'A380, avec une capacité d'emport théorique de 150 tonnes n'a jamais vu le jour et son programme a rapidement été abandonné.
Recentrage sur les long-courriers de moyenne capacité
La décision d'arrêter la production de l'A380 permet à Airbus de se délester d'un programme sans avenir et de se concentrer sur les long-courriers de moyenne capacité, le cœur du marché aujourd'hui.
Il y a un an, le principal client de l'A380, Emirates, lui avait offert une bouffée d'oxygène avec une nouvelle commande de 36 avions qui devait assurer la pérennité du programme.
Mais l'espoir a été de courte durée puisque la compagnie du Golfe a finalement décidé de réduire ses commandes de 39 exemplaires, douchant définitivement les espoirs de survie du plus gros avion de ligne au monde. "La conséquence de cette décision est que notre carnet de commandes n'est plus suffisant pour nous permettre de maintenir la production de l'A380", a déclaré Tom Enders, le président exécutif d'Airbus, ajoutant que "cela mettra un terme aux livraisons d’A380 en 2021".
Inadapté au marché
Le "Super Jumbo", conçu pour relier des hubs, n'a pas résisté à la concurrence de nouveaux gros porteurs, des biréacteurs long-courriers comme le 787 de Boeing. Airbus a répliqué avec son A350, plus facile à remplir et plus rentable.
La valeur au prix catalogue du géant est de 445,6 millions de dollars. Emirates a remplacé sa commande d'A380 par une autre pour 40 A330neo et 30 A350 d'une valeur catalogue de 21,4 milliards de dollars.
"Emirates a été un ardent supporter de l'A380 dès la première heure", a souligné Cheikh Ahmed ben Saïd al-Maktoum, le PDG de la compagnie du Golfe, précisant en attendre encore 14 exemplaires d'ici la fin 2021. L'avion "restera un pilier" de la flotte d'Emirates, souligne le patron de la compagnie, qui en avait fait un symbole de luxe en proposant des suites privées, des douches spa en première classe et un salon avec bar à bord.
La version cargo de l'A380, avec une capacité d'emport théorique de 150 tonnes n'a jamais vu le jour et son programme a rapidement été abandonné.
Recentrage sur les long-courriers de moyenne capacité
La décision d'arrêter la production de l'A380 permet à Airbus de se délester d'un programme sans avenir et de se concentrer sur les long-courriers de moyenne capacité, le cœur du marché aujourd'hui.
"Airbus a deux batailles à livrer et a besoin de toutes ses forces"
La transformation de la commande d'Emirates au profit de cette catégorie vient stimuler un peu plus le carnet d'Airbus, qui représente dix ans de production. Airbus dépasse désormais le millier d'A350 et d'A330 en commande. "Compte tenu des 7.600 avions que compte notre carnet de commandes, nous entendons accélérer notre montée en cadence", a souligné Tom Enders. Airbus promet ainsi que les 3.000 à 3.500 salariés concernés d'ici trois ans par la fin du programme seraient aisément reclassés en interne.
"Cette décision est aussi le reflet d'une stratégie. Airbus a deux batailles à livrer et a besoin de toutes ses forces pour l'emporter face à Boeing : celle de la famille A320 et celle de son gros porteur A350", a commenté Philippe Plouvier, expert aéronautique et directeur associé au cabinet de conseil Boston Consulting Group.
Enfin, l'annonce intervient à point nommé pour laisser le champ libre au prochain patron d'Airbus, Guillaume Faury, actuel patron de la branche aviation commerciale de l'avionneur, à qui Tom Enders passera la main en avril.