Faisable, mais pas tout seul : Airbus vise plus que jamais la mise en service d'un avion commercial propulsé à l'hydrogène en 2035, mais insiste sur la nécessité de développer un écosystème pour le permettre.
"Oui, un avion à hydrogène est faisable", a lancé le président exécutif d’Airbus, Guillaume Faury, au premier jour d'un "sommet" consacré à l'innovation et la décarbonation, organisé à Toulouse et Munich par l'avionneur européen. Alors que le secteur aérien, responsable de 2 à 3 % des émissions mondiales de CO2, est mis sous pression pour réduire son empreinte carbone, Airbus a pris une voie singulière avec son projet "ZEROe" pour "zéro émission", lancé il y a deux ans : un avion à hydrogène, qui n'émet pas de pollution, mais seulement de la vapeur d'eau. Son concurrent, Boeing, ne s'est pas engagé dans cette voie qui suscite le scepticisme de certains acteurs du secteur, notamment du motoriste Safran, face aux défis techniques et aux infrastructures qui seront nécessaires à son fonctionnement. C'est dans le stockage et le transport à bord que réside la difficulté de l’hydrogène : il doit être liquéfié à - 253 °C et stocké dans des réservoirs cryogéniques qui occupent un volume…
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