Le groupe de Toulouse a fait profil bas depuis l'immobilisation au sol, mi-mars, du 737 Max suite à deux accidents ayant fait 346 morts en Éthiopie et en Indonésie. Mais la suspension des livraisons et la réduction de la production du Max auxquelles s'ajoutent les incertitudes entourant son retour dans le ciel ont braqué les projecteurs sur Airbus. D'autant plus que des compagnies aériennes, qui ont dû annuler des milliers de vols, ne cachent plus leur frustration vis-à-vis de Boeing.
"On peut dire qu'Airbus est gagnant à la marge", tempère Richard Aboulafia, expert chez Teal Group. Le constructeur aéronautique européen a livré 389 appareils sur les six premiers mois de l'année, en hausse de 28 % sur un an, contre 239 avions (- 37 %) pour Boeing.
C'est la première fois depuis 2011 qu'Airbus devance Boeing sur cet indicateur de la rentabilité dans l'aéronautique et est en passe de lui ravir, cette année, la couronne de premier constructeur aéronautique mondial aussi bien en termes de livraisons que de commandes.
Le fabricant de l'A380 caracole également en tête sur ce dernier point, avec 88 appareils nets commandés au premier semestre, tandis que le compteur de Boeing est négatif (-119 appareils).
Au salon aéronautique du Bourget, Airbus a enregistré des ordres de commande pour 383 avions évalués à 44 milliards de dollars au prix catalogue, soit 10 milliards de plus que Boeing qui a toutefois limité la crise de confiance vis-à-vis du Max avec une lettre d'intention de IAG (British Airways, Iberia) d'acquérir 200 appareils.
Pas de grosse défection
Airbus a également pris de vitesse Boeing sur le segment de milieu de marché – entre les moyen et les long-courriers – en dévoilant l'A321 XLR. Cet avion offre aux compagnies la possibilité d'ouvrir de nouvelles lignes long-courrier entre des villes secondaires avec un monocouloir, moins cher, plus facile à remplir et donc plus rentable.
Focalisé sur le retour en vol du Max, Boeing a dû repousser à l'an prochain une éventuelle annonce de lancement d'un nouvel appareil, le NMA. Pour autant, "Boeing n'a pas enregistré d'annulation de commandes importantes, ni de défection", fait observer Richard Aboulafia.
"On peut dire qu'Airbus est gagnant à la marge", tempère Richard Aboulafia, expert chez Teal Group. Le constructeur aéronautique européen a livré 389 appareils sur les six premiers mois de l'année, en hausse de 28 % sur un an, contre 239 avions (- 37 %) pour Boeing.
C'est la première fois depuis 2011 qu'Airbus devance Boeing sur cet indicateur de la rentabilité dans l'aéronautique et est en passe de lui ravir, cette année, la couronne de premier constructeur aéronautique mondial aussi bien en termes de livraisons que de commandes.
Le fabricant de l'A380 caracole également en tête sur ce dernier point, avec 88 appareils nets commandés au premier semestre, tandis que le compteur de Boeing est négatif (-119 appareils).
Au salon aéronautique du Bourget, Airbus a enregistré des ordres de commande pour 383 avions évalués à 44 milliards de dollars au prix catalogue, soit 10 milliards de plus que Boeing qui a toutefois limité la crise de confiance vis-à-vis du Max avec une lettre d'intention de IAG (British Airways, Iberia) d'acquérir 200 appareils.
Pas de grosse défection
Airbus a également pris de vitesse Boeing sur le segment de milieu de marché – entre les moyen et les long-courriers – en dévoilant l'A321 XLR. Cet avion offre aux compagnies la possibilité d'ouvrir de nouvelles lignes long-courrier entre des villes secondaires avec un monocouloir, moins cher, plus facile à remplir et donc plus rentable.
Focalisé sur le retour en vol du Max, Boeing a dû repousser à l'an prochain une éventuelle annonce de lancement d'un nouvel appareil, le NMA. Pour autant, "Boeing n'a pas enregistré d'annulation de commandes importantes, ni de défection", fait observer Richard Aboulafia.
"Airbus a déjà des contraintes capacitaires"
La compagnie à bas coûts saoudienne Flyadeal a certes annulé une commande de Max mais ce n'était qu'un protocole d'accord et non un ordre ferme, font remarquer les experts.
La donne pourrait changer à compter de fin septembre, confie Michel Merluzeau. A cette date, les compagnies aériennes pourraient faire jouer des clauses dans leurs contrats leur permettant d'annuler sans frais une commande, explique cet expert chez Air Insight Research.
"C'est là où nous verrons vraiment si Airbus a bénéficié de cette tragédie", assure-t-il.
Et même si Airbus enregistrait une flopée de commandes, on peut douter de sa capacité à proposer, au vu de son carnet d'ordres déjà garni, des délais et créneaux de livraison acceptables. Pour Richard Aboulafia, il faudrait des années pour répondre à la demande car "Airbus a déjà des contraintes capacitaires" et il n'est pas sûr que sa chaîne de fournisseurs suive un rythme de production effréné et exigeant d'eux des millions de dollars d'investissements supplémentaires.