Allemagne et Chine : l'alliance des champions de l'export

La Chine et l'Allemagne, deux champions de l'export, entretiennent des liens commerciaux de plus en plus étroits qui rendent l'économie allemande particulièrement dépendante de la conjoncture chinoise.
Le commerce bilatéral entre Allemagne et Chine a représenté 140 milliards d'euros en 2013, avec un excédent en faveur de la Chine qui a vendu pour 73 milliards d'euros de marchandises à l'Allemagne, et acheté pour 67 milliards d'euros de produits allemands.

L'Allemagne est passée troisième

Les deux pays ont longtemps été au coude à coude dans la course au titre de champion du monde des exportations. Celui-ci revient aujourd'hui à la Chine, l'Allemagne étant passée troisième derrière les États-Unis. Allemagne et Chine peuvent toutes les deux se targuer de confortables excédents commerciaux, les plus importants du monde (avec l'Arabie saoudite) et sensiblement au même niveau que l'an dernier, autour de 200 milliards d'euros.
L'Allemagne est le premier partenaire commercial de la Chine en Europe, et la Chine le troisième partenaire de l'Allemagne dans le monde (cinquième marché à l'export et deuxième fournisseur). La Chine achète à tour de bras voitures, machines-outils et produits chimiques allemands. Les deux gouvernements se sont fixés comme objectif de porter les échanges bilatéraux à 200 milliards d'euros l'an prochain. La Chine est le premier marché pour beaucoup de grands noms de l'industrie allemande. Le groupe Volkswagen y vend un tiers de sa production mondiale. L'Empire du Milieu est le premier marché des fabricants germaniques de machines-outils depuis 2009.
Cela rend l'économie allemande particulièrement dépendante de la conjoncture chinoise. Le ralentissement actuel en Chine inquiète les milieux économiques allemands, alors que la zone euro patine toujours et que la Russie est un débouché de plus en plus incertain. Ces dernières années, la croissance des exportations allemandes vers la Chine a fléchi. Elles ont crû de 0,4 % seulement entre 2012 et 2013. Cela s'explique aussi par le fait que de nombreuses entreprises allemandes préfèrent fabriquer sur place : Volkswagen veut investir 18 milliards d'euros en Chine d'ici 2018, le chimiste BASF emploie près de 8.000 personnes dans le pays, tendance croissante.
Les Chinois investissent aussi de plus en plus en Allemagne, par exemple en reprenant des entreprises familiales. Le rachat début 2012 par le chinois Sany du fabricant de pompes à béton Putzmeister a marqué les esprits. Les investissements chinois en Allemagne (1,4 milliard d'euros en 2012, dernier chiffre disponible) sont toutefois sans commune mesure avec ceux de l'Allemagne en Chine (44,8 milliards d'euros la même année). Une dizaine d'entreprises chinoises sont en outre cotées à la Bourse de Francfort.

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