Alstom dans le vert en 2016-2017

Le constructeur ferroviaire Alstom a terminé dans le vert sa première année complète depuis la vente de son pôle énergie à l'américain General Electrics et en a profité pour confirmer ses objectifs pour 2020 et verser de nouveau un dividende à ses actionnaires.
Alstom a réalisé, lors de son exercice décalé 2016-2017 clos le 31 mars, un bénéfice net de 289 millions d'euros. La cession de ses activités énergie à General Electrics (GE), finalisée le 2 novembre 2015 pour un montant de 9,7 milliards d'euros, lui avait permis de dégager un bénéfice net de 3 milliards d'euros l'année précédente, après une perte nette de 719 millions d'euros en 2014-2015.
Sur son exercice annuel Alstom a enregistré une croissance de 6 % du chiffre d'affaires, qui s'est établi à 7,3 milliards d'euros, dont 43 % provenant de la vente de trains, et 57 % réalisés par les activités de signalisation, systèmes et services (54 % l'an passé), "en ligne avec l'objectif de 60 % en 2020", a souligné Alstom jeudi 4 mai.
Le groupe confirme ainsi ses objectifs pour 2020, annoncés il y a un an : une croissance organique de 5 % par an du chiffre d'affaires, une marge d'exploitation ajustée d'environ 7 %, et une conversion d'environ 100 % du résultat net en cash-flow (capacité d'autofinancement).

Stratégie 2020

"En 2016-2017, Alstom a continué de mettre en œuvre sa stratégie 2020. Avec 10 milliards d'euros de commandes pour la troisième année consécutive, Alstom a maintenant atteint des positions de leader sur l'ensemble des continents. (...) Dans ce contexte, Alstom propose de renouer avec les dividendes et les objectifs 2020 sont confirmés", a déclaré Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom.
Alstom n'avait pas versé de dividende à ses actionnaires depuis juillet 2013, et proposera, lors de sa prochaine assemblée générale prévue le 4 juillet, un dividende de 0,25 euro par action. Toutefois, en février 2016, 3,2 milliards d'euros leur avaient été versés dans le cadre de la vente du pôle énergie d'Alstom à GE.

Contribution aux ventes de Bouygues

Le cash-flow libre s'est élevé à 182 millions d'euros, tandis que la dette nette est restée stable à 208 millions d'euros, et que les capitaux propres étaient de 3,7 milliards d'euros au 31 mars 2017.
La publication de ces résultats annuels intervient six mois après le sauvetage gouvernemental de l'usine de Belfort, berceau de la première motrice TGV dans les années 1970, que le groupe souhaitait fermer faute d'activité suffisante.
Le gouvernement siège depuis février 2016 au conseil d'administration d'Alstom grâce à des actions prêtées par le groupe de BTP et médias et télécommunications Bouygues jusqu'en octobre 2017 et est fortement intervenu depuis, y compris par des commandes publiques massives, pour assurer la pérennité de ce site.
"La contribution d'Alstom au résultat net du premier trimestre 2017 de Bouygues s'élève à 45 millions d'euros, contre une contribution de 0 million d'euros au premier trimestre 2016", a précisé Bouygues. Le chiffre d'affaires et les résultats du premier trimestre 2017 du groupe Bouygues seront communiqués le 17 mai.
Afin de sauver Belfort, c'est finalement la SNCF, et non l'État, qui déboursera entre 470 et 480 millions d'euros pour 15 rames TGV.
Deux autres commandes de trains avaient été annoncées en octobre pour éviter la fermeture de ce site : 6 TGV destinés à la liaison à grande vitesse Paris-Turin-Milan, pour un peu moins de 200 millions d'euros, et 20 locomotives diesel affectées au secours des trains en panne, pour environ 80 millions d'euros.

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