Le ferroviaire dope les commandes d'Alstom au premier trimestre, mais l'énergie semble toujours à la peine. Les prises de commandes ont doublé d'une année sur l'autre pour atteindre à 8,2 milliards d'euros, dopées par un contrat d'environ 4 milliards d'euros, le plus gros de l'histoire du groupe industriel français, pour la fourniture de 600 trains de banlieue à l'Agence des trains de passagers sud-africains (Prasa). "Le début de l'année est marqué par un fort démarrage en termes de commandes, grâce à un Transport qui a maintenu une dynamique commerciale élevée", a commenté le PDG, Patrick Kron. Le titre Alstom gagnait 1,53 % à 27,82 euros peu après l'ouverture de la Bourse de Paris. "Le marché devrait surtout se focaliser sur la branche Transport désormais, maintenant que le deal avec GE est sur les rails", a estimé le courtier Aurel BGC.
Le chiffre d'affaires s'affiche lui en recul de 4 % à 4,34 milliards d'euros, au terme fin juin des trois premiers mois de l'exercice décalé du groupe. Mais comme pour les commandes, cette contre-performance, légèrement inférieure aux attentes, masque une réalité contrastée : les ventes de la branche transport ont progressé de 16 %, tandis que celles dans l'énergie sont en recul de 12 %, faute notamment de grands contrats de projets clés-en-main dans l'activité principale des centrales thermiques (Thermal Power), pénalisées par un marché européen de l'électricité en surcapacité.
Le chiffre d'affaires s'affiche lui en recul de 4 % à 4,34 milliards d'euros, au terme fin juin des trois premiers mois de l'exercice décalé du groupe. Mais comme pour les commandes, cette contre-performance, légèrement inférieure aux attentes, masque une réalité contrastée : les ventes de la branche transport ont progressé de 16 %, tandis que celles dans l'énergie sont en recul de 12 %, faute notamment de grands contrats de projets clés-en-main dans l'activité principale des centrales thermiques (Thermal Power), pénalisées par un marché européen de l'électricité en surcapacité.
"Contrat ferroviaire géant en Afrique du Sud"
Les centrales au gaz sont particulièrement à la peine, souffrant de la double concurrence de l'électricité d'origine renouvelable injectée prioritairement dans le réseau (qui décourage les investissements dans les énergies conventionnelles) et du renouveau du charbon, dont le prix a baissé en Europe du fait d'importations américaines bon marché. Alstom doit céder cette activité de turbines à gaz au conglomérat américain General Electric, qui a mis 12,35 milliards d'euros sur la table au terme d'une bataille acharnée avec le tandem Siemens-Mitsubishi Heavy Industries (MHI) surveillée de près par l'État français. L'équipementier français, qui fabrique les TGV, créera aussi avec le conglomérat américain trois coentreprises détenues à parité dans les énergies renouvelables, les réseaux électriques et les turbines à vapeur. Dans le même temps, il va lui racheter son activité de signalisation ferroviaire pour renforcer son pôle transport, jugé plus porteur, sur lequel il entend se recentrer à l'avenir.
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Alstom a prévu de convoquer une assemblée générale "avant fin 2014" pour approuver ces transactions dont la finalisation est prévue au premier semestre 2015. L'État français s'est donné vingt mois à partir de là pour acquérir 20 % du capital d'Alstom auprès de Bouygues, principal actionnaire du groupe avec une part de 29,4 %, ou sur le marché. Dans l'intervalle, Bouygues a accordé un prêt de titres à l'État, qui permet à ce dernier d'avoir des relais au conseil d'administration et de peser sur la stratégie.
Fin juin, le carnet de commandes total d'Alstom atteignait 56 milliards d'euros, représentant plus de deux ans et demi d'activité. Mais "dans les activités de l'énergie, le secteur Thermal Power n'a pas enregistré de grandes commandes en nouveaux équipements pour centrales", tandis que les activités dans les énergies renouvelables et les réseaux électriques "ont enregistré un bon début d'année", a indiqué Patrick Kron. Les ventes de ces trois secteurs sont en revanche en berne, et Alstom a dit ne pas être en mesure de fournir de prévisions pour l'ensemble de l'année en cours "compte tenu des circonstances actuelles". Le groupe a ainsi prévenu que la croissance organique du chiffre d'affaires du pôle transport au premier trimestre (+ 17 %) n'était "pas extrapolable sur le reste de l'année", même si "les ventes du secteur devraient montrer une progression soutenue". "Alstom prévoit de communiquer plus de détails sur les perspectives d'Alstom Transport en temps voulu", a-t-il précisé.