Alstom joue la viabilité de son projet éolien offshore

La viabilité économique du projet industriel d'Alstom dans les éoliennes marines en France est menacée si le groupe n'obtient pas au moins un des deux parcs éoliens en mer proposés dans le cadre du deuxième appel d'offres français, a-t-il prévenu lundi 14 avril.
Pour l'éolien en mer, Alstom dit jouer la viabilité de son projet industriel. "Il y a deux champs, il nous en faut un", a indiqué Nicolas Serrie, directeur France pour l'éolien offshore chez Alstom. La Commission de régulation de l'énergie (CRE) aurait recommandé de retenir GDF Suez et ses alliés, le portugais EDP Renouvelables et le français Neoen, qui sont candidats avec l'éolienne de 8 mégawatts d'Areva, pour les deux futurs parcs éoliens de 500 mégawatts chacun des îles d'Yeu et Noirmoutier (Vendée) et du Tréport (Seine-Maritime). Le consortium de GDF Suez serait ainsi préféré à celui mené par EDF, allié à l'allemand WPD Offshore, avec Alstom et son éolienne de 6 mégawatts comme équipementier. Mais la décision finale appartient à la nouvelle ministre de l'Écologie et de l'Énergie, Ségolène Royal. "Un champ comme celui de Noirmoutier, cela représente un an de charge pour nos usines", a argumenté Nicolas Serrie.
Associé à Alstom, EDF avait remporté trois des quatre parcs attribués lors du premier appel d'offres en 2012, le dernier revenant à l'espagnol Iberdrola. Alstom a prévu de mettre en service début 2015 deux usines de nacelles et de générateurs d'éoliennes à Saint-Nazaire, et deux autres sont prévues à Cherbourg, pour les tours et les pales, ce qui représente 5.000 emplois, dont 1.000 directs.
"Le business case (la justification économique, NDLR) est basé sur 2 gigawatts", a expliqué Nicolas Serrie. "On a obtenu 1,5 gigawatt lors du premier appel d'offres. Pour respecter nos 2 gigawatts et rentrer dans nos coûts, il nous faut 500 mégawatts sur le second appel d'offres". Il n'a pas voulu dire quelles seraient les conséquences concrètes d'une défaite du groupe au deuxième appel d'offres. "On n'a pas perdu. Je pense que tout est encore sur la table".
Outres les parcs obtenus en France, les usines d'Alstom construiront notamment les cinq éoliennes qui équiperont le parc offshore de Block Island, au large des côtes de l'État américain du Rhode Island. Ce site, qui sera l'un des premiers parcs éoliens en mer installés au large des côtes des États-Unis, présentera une puissance maximale de 30 mégawatts.

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