Après les livraisons par drones, du fret maritime ou aérien pour Amazon ? Une société chinoise baptisée "Beijing Century Joyo Courier Service" et opérant sous la marque "Amazon China" s'est enregistrée en novembre auprès de la Commission maritime fédérale américaine, a confirmé cette dernière.
Ce n'est pas une licence à proprement parler, que la Commission ne peut octroyer qu'à une entreprise américaine et qui requiert un processus d'approbation, mais cet enregistrement quasi automatique permet "d'assumer des responsabilités de transporteur" par voie maritime, a précisé Peter King, un responsable de cet organisme. Ce statut ne permet pas d'exploiter directement des navires mais donne le droit d'acheter des capacités auprès d'une compagnie maritime et éventuellement d'organiser l'acheminement de marchandises pour des tiers.
Selon le blog du transporteur américain FlexPort, qui a dévoilé l'information, le service serait surtout destiné aux vendeurs chinois "qui devraient beaucoup apprécier d'avoir un accès direct à la large base de données des clients américains d'Amazon". Selon lui, les entreprises américaines devraient être plus méfiantes car déléguer leur transport à Amazon permettrait à ce dernier de "voir à la fois le nom du fournisseur et le prix payé par l'importateur", des données "trop sensibles" pour les confier à un concurrent.
Concurrencer les expressistes ?
Amazon ne s'intéresse pas seulement à la voie maritime. Sur la route, il avait annoncé en fin d'année dernière l'achat de "milliers" de remorques portant sa marque pour accélérer le transport de biens entre ses entrepôts aux États-Unis. Dans les airs, il travaille depuis plus de deux ans sur un projet de livraison rapide de petits colis chez ses clients avec des drones automatisés. Et les médias américains ont évoqué l'an dernier des négociations pour tenter de se procurer une vingtaine d'avions cargo en leasing. "On dirait qu'ils bâtissent graduellement leur propre chaîne d'approvisionnement, afin d'avoir davantage de contrôle sur chaque étape de leur processus de livraison", résume Sucharita Mulpuru, spécialiste du commerce en ligne pour le cabinet de recherche Forrester.
Ce n'est pas une licence à proprement parler, que la Commission ne peut octroyer qu'à une entreprise américaine et qui requiert un processus d'approbation, mais cet enregistrement quasi automatique permet "d'assumer des responsabilités de transporteur" par voie maritime, a précisé Peter King, un responsable de cet organisme. Ce statut ne permet pas d'exploiter directement des navires mais donne le droit d'acheter des capacités auprès d'une compagnie maritime et éventuellement d'organiser l'acheminement de marchandises pour des tiers.
Selon le blog du transporteur américain FlexPort, qui a dévoilé l'information, le service serait surtout destiné aux vendeurs chinois "qui devraient beaucoup apprécier d'avoir un accès direct à la large base de données des clients américains d'Amazon". Selon lui, les entreprises américaines devraient être plus méfiantes car déléguer leur transport à Amazon permettrait à ce dernier de "voir à la fois le nom du fournisseur et le prix payé par l'importateur", des données "trop sensibles" pour les confier à un concurrent.
Concurrencer les expressistes ?
Amazon ne s'intéresse pas seulement à la voie maritime. Sur la route, il avait annoncé en fin d'année dernière l'achat de "milliers" de remorques portant sa marque pour accélérer le transport de biens entre ses entrepôts aux États-Unis. Dans les airs, il travaille depuis plus de deux ans sur un projet de livraison rapide de petits colis chez ses clients avec des drones automatisés. Et les médias américains ont évoqué l'an dernier des négociations pour tenter de se procurer une vingtaine d'avions cargo en leasing. "On dirait qu'ils bâtissent graduellement leur propre chaîne d'approvisionnement, afin d'avoir davantage de contrôle sur chaque étape de leur processus de livraison", résume Sucharita Mulpuru, spécialiste du commerce en ligne pour le cabinet de recherche Forrester.
"Beaucoup des coûts d'Amazon sont dus aux livraisons"
Le groupe a pu être encouragé par les problèmes rencontrés fin 2013, quand les expressistes comme UPS ou FedEx avaient été débordés par l'afflux d'achats en ligne de dernière minute. Beaucoup de paquets n'étaient alors pas arrivés à temps pour Noël. "Beaucoup des coûts d'Amazon sont dus à l'expédition et aux livraisons" pour lesquels il est "à la merci" de sous-traitants, avance Robert Enderle, un expert du secteur technologique. Or "ils ont tellement de volume qu'ils peuvent se permettre de le faire eux-mêmes", ajoute-t-il.
Roger Kay, analyste chez Endpoint Technologies Associates, juge que l'objectif d'Amazon est peut-être moins de remplacer des services spécialisés que d'avoir "une autre solution" en cas de problème. "C'est un pari coûteux", reconnaît Robert Enderle, relevant que pour beaucoup d'entreprises, cela pourrait revenir plus cher que d'avoir recours à des sous-traitants, en particulier car il faut supporter tous les coûts. "Mais Amazon est si gros qu'il pourrait bien réussir à le faire fonctionner".