Les trois premiers syndicats de cheminots (CGT, Unsa et Sud Rail) ont appelé à une manifestation nationale jeudi 22 mai à Paris pour protester contre le projet de réforme ferroviaire qui doit être examiné le 16 juin par l'Assemblée nationale. Réunis dans une plateforme revendicative commune, la CGT, l'Unsa et Sud-Rail, qui représentent 75 % des salariés, ont réitéré lundi 19 mai les revendications pour lesquelles ils appellent les cheminots à manifester massivement. Selon les syndicats, qui militent depuis des années en faveur d'une réforme du ferroviaire, le projet de réforme qui doit être examiné par les parlementaires ne répond pas à leurs attentes et doit être amendé. "Pour nous, si le projet de loi reste en l'état, c'est l'éclatement à terme du système", a déclaré Marc Baucher, secrétaire général de l'Unsa.
Le projet de loi prévoit la création d'un groupe public industriel intégré. Ce groupe sera composé d'un établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) "mère", nommé "SNCF", et de deux Epic "filles" : "SNCF Réseau", le gestionnaire d'infrastructure, l'actuel Réseau ferré de France (RFF), et "SNCF Mobilités", qui exploitera les trains. L'établissement mère sera dirigé par un directoire composé des présidents de SNCF réseau et SNCF Mobilités, nommés par l'État. La réforme doit désendetter le système ferroviaire et préparer l'ouverture du secteur à la concurrence.
Les trois syndicats demandent notamment "une réelle réunification du système ferroviaire public", un Conseil d'administration unique et un Comité central d'entreprise qui représentent "l'ensemble des salariés du système public". Ils réclament également une Direction générale où seront discutés et négociés les accords applicables à l'ensemble des cheminots et qui soit responsable du "pilotage national de la sécurité". Ils considèrent, en outre, que la réforme proposée ne réglera pas le problème de la dette de 44 milliards et du financement de l'entreprise publique. "Il est hors de question que les cheminots supportent l'ouverture à la concurrence", a affirmé Marc Baucher, qui revendique, dans le cadre de la réforme, "des dispositions sociales de haut niveau". Grégory Roux, secrétaire fédéral de la CGT Cheminots, a insisté sur "la dégradation des conditions de travail des cheminots" avec des réductions d'effectifs chiffrées par son syndicat à 2.453 en 2014, "dans un contexte économique et social qui s'est encore durci pour les salariés".
La CFDT, 4e syndicat, a indiqué qu'elle ne participerait pas à la journée d'action, estimant que "l'avenir des cheminots mérite mieux qu'une posture".
Le projet de loi prévoit la création d'un groupe public industriel intégré. Ce groupe sera composé d'un établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) "mère", nommé "SNCF", et de deux Epic "filles" : "SNCF Réseau", le gestionnaire d'infrastructure, l'actuel Réseau ferré de France (RFF), et "SNCF Mobilités", qui exploitera les trains. L'établissement mère sera dirigé par un directoire composé des présidents de SNCF réseau et SNCF Mobilités, nommés par l'État. La réforme doit désendetter le système ferroviaire et préparer l'ouverture du secteur à la concurrence.
Les trois syndicats demandent notamment "une réelle réunification du système ferroviaire public", un Conseil d'administration unique et un Comité central d'entreprise qui représentent "l'ensemble des salariés du système public". Ils réclament également une Direction générale où seront discutés et négociés les accords applicables à l'ensemble des cheminots et qui soit responsable du "pilotage national de la sécurité". Ils considèrent, en outre, que la réforme proposée ne réglera pas le problème de la dette de 44 milliards et du financement de l'entreprise publique. "Il est hors de question que les cheminots supportent l'ouverture à la concurrence", a affirmé Marc Baucher, qui revendique, dans le cadre de la réforme, "des dispositions sociales de haut niveau". Grégory Roux, secrétaire fédéral de la CGT Cheminots, a insisté sur "la dégradation des conditions de travail des cheminots" avec des réductions d'effectifs chiffrées par son syndicat à 2.453 en 2014, "dans un contexte économique et social qui s'est encore durci pour les salariés".
La CFDT, 4e syndicat, a indiqué qu'elle ne participerait pas à la journée d'action, estimant que "l'avenir des cheminots mérite mieux qu'une posture".