
Le fret ferroviaire souffre d'un excès de centralisation © RFF Capa Vincent Baillais (Toma)
"Le fret ferroviaire, en quelques années, à contre-courant de l'exigence de report modal portée par le Grenelle de l'environnement, a chuté en France de 16 à 9 % de part de marché" du transport de marchandises, ont déploré des organisations, dont la CGPME, la FNSEA et la Fédération des industries ferroviaires (FIF). "Ce recul spectaculaire, ignoré du grand public, est une exception européenne qui devient un handicap logistique pour notre économie", ont-elles ajouté, en faisant valoir que la part de marché du ferroviaire dans le transport de marchandises atteignait 17 % en Allemagne.
Déséquilibre structurel
Alors que se profile une ouverture totale à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs, prévue par l'Union européenne pour 2022, les organismes estiment que "la France, pays du TGV et des trains à l'heure, est en voie de perdre son statut de grande nation ferroviaire et de devenir un maillon faible de l'Europe ferroviaire". Pour eux, "le niveau actuel d'utilisation de notre réseau ferré national, même avec les nouveaux opérateurs de fret, ne permet plus d'assurer son équilibre économique. Ce déséquilibre structurel, insoutenable, menace sa pérennité".
Déséquilibre structurel
Alors que se profile une ouverture totale à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs, prévue par l'Union européenne pour 2022, les organismes estiment que "la France, pays du TGV et des trains à l'heure, est en voie de perdre son statut de grande nation ferroviaire et de devenir un maillon faible de l'Europe ferroviaire". Pour eux, "le niveau actuel d'utilisation de notre réseau ferré national, même avec les nouveaux opérateurs de fret, ne permet plus d'assurer son équilibre économique. Ce déséquilibre structurel, insoutenable, menace sa pérennité".
"Le fret ferroviaire à contre-courant de l'exigence du report modal"
Quatre mois après la mise en œuvre de la réforme ferroviaire, ces acteurs du secteur ont affirmé que ce dernier "souffre d'un excès de centralisation qui génère des charges de structures élevées. Il a besoin de réactivité, d'adaptabilité, de proximité, d'un développement de sa capacité d'initiative locale". "La France, si elle l'ose et si elle le décide, peut figurer parmi les grands gagnants de l'Europe ferroviaire. La réforme le permet, l'État stratège doit impulser une stratégie innovante", selon eux. Les organisations ont souligné que "des PME ferroviaires réactives et flexibles pourraient aller chercher et organiser les envois dans les territoires et amorcer les chaînes logistiques modernes à dominante ferroviaire dont notre économie a besoin. Beaucoup d'entreprises sont prêtes à s'impliquer dans des initiatives locales".
Outre la CGPME, la FNSEA et la FIF, le texte est signé par les dirigeants de l'Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF), l'Association française des ports intérieurs (AFPI), CCI France, qui fédère les Chambres de commerce du pays, et la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut).