Après les licenciements, Bombardier vise les profits

Bombardier, qui a procédé depuis trois ans à des licenciements massifs, a prévu d'améliorer significativement sa rentabilité l'an prochain et de dégager des profits en dépit d'une faible progression des ventes.
Le "plan de redressement est en marche" et les bases sont posées pour assurer la croissance du groupe et "créer de la valeur pour nos actionnaires", a assuré mercredi 14 décembre Alain Bellemare, PDG du constructeur aéronautique et de matériels ferroviaires Bombardier. Le chiffre d'affaires va progresser de "quelques points de pourcentage" en 2017 par rapport à l'exercice en cours où les ventes ont accusé un trou d'air pour tomber à environ 16,5 milliards de dollars canadiens.

7.500 emplois supprimés d'ici fin 2018

Bombardier vise un bénéfice avant intérêts et impôt d'"entre 530 millions et 630 millions de dollars pour 2017", ce qui marquerait une progression "d'environ 50 %" par rapport au résultat prévu cette année. Ce résultat sera amputé de 250 à 300 millions de dollars pour couvrir les coûts de restructuration dont le volet social a été présenté en octobre avec la suppression de 7.500 emplois d'ici la fin 2018, venant après les licenciements de 7.000 personnes annoncés en février dernier.
Le PDG de Bombardier a affiché sa confiance dans la capacité du groupe "à atteindre ses objectifs opérationnels et financiers". "Nous avons achevé avec succès la phase d'atténuation des risques de notre plan de redressement et avons positionné l'entreprise afin d'accélérer la croissance de ses revenus, de ses résultats et de ses flux de trésorerie disponibles conformément à notre plan", a-t-il dit.
Cet optimisme est entretenu par la montée en puissance des livraisons de l'avion commercial CSeries (CS100 et CS300) après des retards de plusieurs mois et le doublement des coûts du programme de développement (5,4 milliards de dollars) d'un avion venant en concurrence directe avec les plus petits modules d'Airbus (famille A320) et de Boeing (B737). Le CS100 est entré en service commercial en juillet avec la compagnie Swiss (filiale de Lufthansa) et le CS300 avec Air Baltic ce mercredi 14 décembre. De cinq à sept appareils devaient sortir de la chaîne d'assemblage pour l'ensemble de l'année en cours.
Au total, Bombardier prévoit de livrer 80 à 85 avions commerciaux (CSeries, Q400 ou CRJ) avec un chiffre d'affaires de 2,9 milliards de dollars CAD en 2017. Mais cette division restera dans le rouge avec une perte avant impôt de 400 millions CAD. La division avions d'affaires (Learjet, Challenger, Global) va livrer 135 appareils pour un chiffre d'affaires de 5 milliards de dollars et une marge nette de 7,5 %. Pour les matériels ferroviaires ou de transport, le chiffre d'affaires devrait atteindre 8,5 milliards avec une marge nette de 7,5 %.

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