Après une année difficile, la FNTR Auvergne-Rhône-Alpes est sur ses gardes

Si les entreprises du transport ont plutôt bien résisté à la mise en place du couvre-feu, FNTR Auvergne-Rhône-Alpes craint une détérioration de la situation avec le reconfinement.
"Pour l’instant, il y a du travail. Mais on s’attend à un ralentissement." À l’heure du bilan de l’année 2020, Jacques Sorlin, délégué régional de la FNTR Auvergne-Rhône-Alpes, ne déborde pas d’optimisme. Si le secteur du transport a plutôt bien supporté le couvre-feu, le ralentissement de l’économie lié au reconfinement devrait frapper un secteur déjà fragilisé. "20 % des entreprises du transport se disent en difficulté", alerte-t-il. Selon la FNTR, le transport emploie directement 6.000 personnes (12.000 indirectement) dans la région.
Dans ce contexte perturbé, la section Rhône-Isère a dû annuler son assemblée générale. Et l'annonce de la réélection de sa présidente, Séverine Michaud, a été faite par communiqué. Pour autant, le nombre de ses adhérents ne se réduit pas avec une vingtaine de nouvelles arrivées sur l’année. À l’échelle Auvergne-Rhône-Alpes, le syndicat compte plus de 1.200 membres. 

Des difficultés locales

Pour les transporteurs, des difficultés locales s'ajoutent à la crise. Au 1er janvier 2021, tous devront utiliser des véhicules aux normes Euro 6 pour entrer dans la Zone à faible émission lyonnaise. "En vingt ans, les poids lourds ont réduit de 75 % leurs émissions de particules fines, rappelle le délégué général. Si nos camions circulent dans Lyon, ce n’est pas de gaité de cœur. 99 % des besoins quotidiens des Français sont livrés par camion !" De plus, les modifications de voirie liées aux nouvelles pistes cyclables perturbent la circulation, selon lui. "Si on veut régler ce problème, il faut réduire le nombre de véhicules d’usagers, constate-t-il. Notre profession a déjà fait de gros efforts sur la question écologique." La rencontre prévue avec les nouvelles équipes métropolitaines a été reportée à cause de la crise.

Prise en compte du chômage partiel

En attendant, le syndicat travaille avec la DGTIM. Objectif : faire entendre les revendications des routiers pour la prise en compte du chômage partiel, notamment. De même, les contacts sont récurrents avec les élus locaux afin de plaider pour la réouverture des relais routiers. "L’expérience du premier confinement n’a pas été prise en compte", regrette Jacques Sorlin.
Enfin, dans cette région montagneuse, la FNTR travaille avec les services de l’État pour alléger les "lourdeurs administratives" empêchant les poids lourds de circuler lors des intempéries (les chutes de neige, notamment). D’après le délégué régional, celles-ci entraînent des situations paradoxales où certains poids lourds peuvent se trouver bloqués par arrêté préfectoral alors que la neige n'est pas tombée.

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