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«Participer seuls à cette manifestation, serait trop onéreux pour nous et ce rassemblement d’offres et de compétences, non concurrentes, car les marchandises utilisent le port le plus proche de leur lieu d’origine ou de leur destination, nous donne l’occasion de plaider sans relâche pour le report modal dans un pays où la culture multimodale n’est pas encore entrée dans les mœurs», observe et regrette Bernard Paillard, également gérant de Ports Inter, filiale d’Aproport au statut de commissionnaire de transport capable de monter des chaînes logistiques multimodales incluant des prestations portuaires.
«Plaider sans relâche pour le report modal»
«Contrairement à ce que beaucoup pensent, la rupture de charge pèse peu dans la chaîne logistique», estime M. Paillard. Des études montrent que, quand une chaîne logistique coûte 100 euros, on considère que 50 euros concernent le transport principal (fleuve et fer), 40 euros le pré et le post-acheminement et 10 euros seulement la rupture de charge».
Renouvellement de la convention Medlink Ports
Bernard Paillard a diverses raisons d’être présent au salon SITL. En effet, le premier jour sera signé le renouvellement annuel de la convention Medlink Ports qui cette année sera enfin enrichie par l’adhésion de Sète (+ 6,2 % de hausse des trafics en 2011) et, le deuxième jour, se tiendra l’assemblée générale de l’Association française des ports intérieurs dont notre interlocuteur est le président depuis 2009.
Sur les ports de Chalon et de Mâcon, l’année 2011 a été en «demi-teinte», observe laconiquement M. Paillard, mais finalement stable puisque les tonnages globaux sur ces deux ports ont été de 2,961 millions de tonnes contre 2,972 millions de tonnes en 2010. «La voie d’eau représente 4 % seulement des marchandises transportées. Dans les 96 % qui restent, on doit bien pouvoir capter des tonnages et quand on voit ces files de camions sur nos autoroutes...»
L’année 2011 a vu deux initiatives positives de massification des trafics prendre corps, d’une part, l’arrivée d’un train Rennes-Mâcon-Lyon opéré cinq fois par semaine par Combiwest et, d’autre part, la mise en place d’un train reliant Chalon et Le Havre deux fois par semaine en conteneurs maritimes 20’ et 40 ‘ et assuré par RailLink. Leur taux de remplissage serait d’environ 80 %.
«Si on met de côté le fait qu’en janvier, les trafics ont été perturbés par les crues et qu’en février la Saône a été en partie gelée, ce qui ne s’était pas vu depuis 1985, je note que les trafics se tiennent et je reste raisonnablement optimiste pour 2012», estime l’intarissable zélateur de la voie d’eau et des reports modaux.