
Statoil a dit envisager de commencer les forages en Arctique dès l'an prochain © Statoil André Osmundsen
Oslo a attribué mercredi 25 mai des licences afin d'ouvrir de nouvelles zones à la prospection pétrolière. Alors que sa production pétrolière a été divisée de moitié depuis 2000 et que la faiblesse du cours du baril ampute les revenus de l'État, c'est la première fois depuis 1994 que le pays scandinave ouvre une nouvelle contrée à l'industrie pétrolière.
Trois des dix licences couvrant au total 40 blocs sont situées à proximité immédiate de la frontière maritime de la Russie, dans une zone que les deux pays se sont longtemps disputée jusqu'à la conclusion d'un accord en 2010. L'exploitation de deux d'entre elles a été offerte au géant pétrolier national Statoil, dont l'une couvre les blocs les plus septentrionaux jamais ouverts à la prospection en Norvège. La troisième a été confiée à un autre groupe norvégien, Det Norske, avec une participation notable du russe Loukoil.
"Pour la première fois depuis plus de vingt ans, nous ouvrons de nouvelles zones à l'exploration", s'est félicité le ministre du Pétrole et de l'Énergie, Tord Lien. "Cela contribuera à l'emploi, à la croissance et à la création de valeur en Norvège. C'est maintenant au tour du Nord de la Norvège d'écrire les nouveaux chapitres de l'aventure pétrolière norvégienne", a-t-il ajouté.
Trois des dix licences couvrant au total 40 blocs sont situées à proximité immédiate de la frontière maritime de la Russie, dans une zone que les deux pays se sont longtemps disputée jusqu'à la conclusion d'un accord en 2010. L'exploitation de deux d'entre elles a été offerte au géant pétrolier national Statoil, dont l'une couvre les blocs les plus septentrionaux jamais ouverts à la prospection en Norvège. La troisième a été confiée à un autre groupe norvégien, Det Norske, avec une participation notable du russe Loukoil.
"Pour la première fois depuis plus de vingt ans, nous ouvrons de nouvelles zones à l'exploration", s'est félicité le ministre du Pétrole et de l'Énergie, Tord Lien. "Cela contribuera à l'emploi, à la croissance et à la création de valeur en Norvège. C'est maintenant au tour du Nord de la Norvège d'écrire les nouveaux chapitres de l'aventure pétrolière norvégienne", a-t-il ajouté.
"Les eaux sont libres de glace grâce au Gulf Stream"
Libres de glace grâce au Gulf Stream, les eaux ouvertes à la prospection, en particulier celles proches de la Russie, sont jugées prometteuses. Statoil a dit envisager de commencer les forages dès l'an prochain. "Si nous trouvons quelque chose, cela pourrait impliquer des ressources considérables", a souligné un haut responsable du groupe, Jez Averty.
"Un Deepwater Horizon en mer de Barents"
Mais la décision a ulcéré les ONG de défense de l'environnement pour qui ces nouveaux blocs sont, pour certains, trop proches des limites de la banquise. "Nous ne pouvons risquer un Deepwater Horizon en mer de Barents", une région à l'écosystème riche mais fragile, a critiqué Truls Gulowsen, responsable de la branche norvégienne de Greenpeace, en référence à l'accident de la plateforme qui avait tué onze personnes et provoqué une gigantesque marée noire en 2010 dans le golfe du Mexique. "À Paris (lors de la Cop 21), les dirigeants du monde entier se sont engagés à maintenir la hausse des températures sous 1,5 °C", a-t-il ajouté. "Si l'on veut atteindre cet objectif, on ne peut chercher du pétrole et du gaz naturel dans l'Arctique".
Parmi les autres groupes s'étant vu attribuer des parts figurent le suédois Lundin, représenté comme Statoil dans cinq des dix licences, les américains Chevron et ConocoPhillips ou encore le britannique Centrica.