Trois mois après leur lancement, les Assises nationales de la mobilité ont pris fin par un après-midi de restitution le 13 décembre 2017 à Paris en présence de la ministre chargée des Transports, Élisabeth Borne, et d’une assistance de près de 3.000 personnes. La mobilité des voyageurs a largement occupé le devant de la scène mais celle des marchandises n’a pas complètement été absente des prises de parole.
"Propositions concrètes et ambitieuses à la fin du mois de janvier"
Dans son discours, la ministre a évoqué les "concertations conduites avec l’ensemble des acteurs du fret" qui sont en cours et se traduiront "par des propositions concrètes et ambitieuses à la fin du mois de janvier". Ces concertations sont nécessaires pour deux raisons : "La contribution du secteur des transports est essentielle pour l’attractivité et la compétitivité du pays. La définition d’une stratégie ambitieuse pour le fret et la logistique est indissociable de la politique conduite par le gouvernement pour redresser l’économie". En conférence de presse, Élisabeth Borne a indiqué : "Les discussions avec les acteurs du fret portent sur des sujets comme la performance et la desserte des ports, la qualité des sillons ferroviaires". Pour elle, la réflexion sur la mobilité des marchandises et le fret doit se faire "en prenant du champs", c’est-à-dire en raisonnant sur la chaîne logistique dans son ensemble qui seule permet de raisonner sur les flux à l’international notamment.
Équilibrer financement et projets
Philippe Duron, président du Conseil d’orientation des infrastructures (COI), a présenté "une première étape des réflexions en cours" dont les détails sont disponibles dans un rapport d’étape publié sur le site des Assises de la mobilité. Il a rappelé que l’objectif du COI était de "proposer une stratégie de mobilité pour la loi de programmation à cinq ans, de donner une visibilité dans la durée, d’équilibrer le financement et les projets". Il a précisé que "la hiérarchisation des projets sera rendue fin janvier". Pour les chapitres consacrés au système fluvial et à l’adaptation des grands ports, le rapport du COI indique que ces sujets n’ont "pas encore été abordés en profondeur" même si une liste des questions à traiter a été établie (voir encadré). "Le COI prendra en compte les discussions en cours par ailleurs avec les collectivités locales pour le canal Seine-Nord Europe". En conférence de presse, Élisabeth Borne a expliqué qu’elle ne se prononcerait sur aucun projet d’infrastructure, les travaux du COI étant en cours. C’est au Parlement qu’il reviendra de trancher sur les grands choix d’investissements lors de la discussion sur la loi d’orientation des mobilités qui sera débattue au premier semestre 2018. Enfin, concernant les objectifs de "verdissement" des moteurs, entre l’électricité, le gaz et l’hydrogène, "il faudra faire des choix". La ministre "a bien compris" que les opérateurs ont besoin de connaître clairement l’orientation prise par le gouvernement sur ce sujet.
Adapter les Grands Ports maritimes
Concernant les Grands Ports maritimes, le rapport du COI indique avoir identifié les sujets suivants qu’il approfondira dans le cadre de la poursuite de ses analyses :
- les conséquences en termes d’investissement des priorités annoncées pour relancer les investissements portuaires dans une stratégie de positionnement européen : leur modèle économique et leur gouvernance seront étudiées ;
- les accès et la cohérence des chaînes logistiques : les aménagements favorables à l’utilisation du fer et du fluvial seront à privilégier ;
- les installations à quai de distribution pour favoriser les nouvelles motorisations : les besoins seront examinés ;
- le financement (par l’État pour les Grands Ports maritimes et par les collectivités pour les ports décentralisés) des dragages, indispensables au maintien de l’accès des ports, sera pris en compte ;
- la possibilité évoquée par le Premier ministre dans un discours récent au Havre de décentraliser certains ports comme ceux de la façade atlantique, qui doit faire l’objet de démarches spécifiques.
Concernant les Grands Ports maritimes, le rapport du COI indique avoir identifié les sujets suivants qu’il approfondira dans le cadre de la poursuite de ses analyses :
- les conséquences en termes d’investissement des priorités annoncées pour relancer les investissements portuaires dans une stratégie de positionnement européen : leur modèle économique et leur gouvernance seront étudiées ;
- les accès et la cohérence des chaînes logistiques : les aménagements favorables à l’utilisation du fer et du fluvial seront à privilégier ;
- les installations à quai de distribution pour favoriser les nouvelles motorisations : les besoins seront examinés ;
- le financement (par l’État pour les Grands Ports maritimes et par les collectivités pour les ports décentralisés) des dragages, indispensables au maintien de l’accès des ports, sera pris en compte ;
- la possibilité évoquée par le Premier ministre dans un discours récent au Havre de décentraliser certains ports comme ceux de la façade atlantique, qui doit faire l’objet de démarches spécifiques.