Cinq étrangers ont été pris en otage suite à l'attaque de leur navire, un chimiquier, au large du Nigeria, a déclaré jeudi 4 février une entreprise de conseil en sécurité. Le chimiquier "Leon Dias" a été attaqué le 29 janvier au large de Brass, dans le Sud pétrolier. Les assaillants ont quitté le navire deux jours plus tard, emmenant avec eux deux Philippins, deux Russes et un Géorgien. Un ancien militant séparatiste connu sous le nom de "General Ben" a fait la une des journaux nigérians après avoir revendiqué cet enlèvement et demandé la libération du leader indépendantiste biafrais Nnamdi Kanu, détenu depuis octobre dans l'attente d'un procès pour "trahison". Mais selon les experts, ce genre d'attaques au large des côtes, très fréquentes dans le Sud pétrolier, n'est pas lié au mouvement séparatiste qui réclame l'indépendance du Biafra, une région déshéritée du Sud-Est du Nigeria où le peuple igbo est majoritaire. Les rapts de travailleurs étrangers et les détournement de navires sont plutôt l'action de militants du delta du Niger, qui réclament une meilleure distribution des revenus du pétrole. "Il est très probable que l'attaque du "Leon Dias" ait été menée par d'anciens militants du delta du Niger. Il est vraiment très peu probable que ceux-ci soient en lien avec les séparatistes biafrais", a déclaré Dirk Steffen, spécialiste des attaques maritimes pour l'entreprise danoise Risk Intelligence. Selon Dirk Steffen, une rançon est en cours de négociation, et cela peut prendre entre deux et quatre semaines.
Madu Uchenna, du Mouvement pour l'actualisation de l'État souverain du Biafra (Masob), a nié toute implication dans cette attaque. "Nous ne sommes pas des criminels qui prennent les gens en otage pour une raison ou une autre", a-t-il affirmé. Selon le commodore Kabir Aliyu, porte-parole de la marine nigériane, le chimiquier se trouve en ce moment dans les eaux béninoises, "sous la surveillance de la marine de la République du Bénin". Selon Risk Intelligence, au moins trois navires marchands ont été détournés dans cette région depuis le mois d'octobre.
Madu Uchenna, du Mouvement pour l'actualisation de l'État souverain du Biafra (Masob), a nié toute implication dans cette attaque. "Nous ne sommes pas des criminels qui prennent les gens en otage pour une raison ou une autre", a-t-il affirmé. Selon le commodore Kabir Aliyu, porte-parole de la marine nigériane, le chimiquier se trouve en ce moment dans les eaux béninoises, "sous la surveillance de la marine de la République du Bénin". Selon Risk Intelligence, au moins trois navires marchands ont été détournés dans cette région depuis le mois d'octobre.