Au Havre, les armateurs et agents maritimes s’attaquent à la fluidité des trafics

Lors de son assemblée générale, le groupement havrais des armateurs et agents maritimes (Ghaam) a défini sa volonté d’être partie prenante de l’amélioration de l’accueil des navires et du passage des marchandises.
Partenariats et compétences. L’assemblée générale annuelle, ce 11 juin, a été l’occasion pour le Groupement havrais des armateurs et agents maritimes (Ghaam) de rappeler les pistes d’action à mener pour suivre un objectif : "Favoriser l’efficacité du port sur toute la chaîne logistique", assurent de concert les trois vice-présidents, Matthieu Dehais (Cosco Shipping), Benoît Douillet (SHGT) et Gilles Lanfranchi (pilotage).
En toile de fond d’une situation qui "s’annonce meilleure en termes de trafic en 2019 qu’en 2018 à la même période", les représentants locaux des grands armements participent à différents groupes de travail, dans le souci de "fonctionner collectivement, dans l’esprit d’une communauté portuaire, insiste Gilles Lanfranchi. Nous voulons jouer un rôle de facilitateur lorsqu’on identifie une problématique particulière". Il s’agit avant tout de "fluidifier les trafics de marchandises pour éviter la congestion de terminaux, notamment lors des pics d’activité, et d’absorber les flux", rappelle Benoît Douillet. Le Ghaam travaille ainsi sur les axes d’amélioration, en concertation avec le Grand Port maritime du Havre et l’Union maritime et portuaire (Umep). Le sujet concerne aussi bien la manutention, la plateforme multimodale, l’extension des postes à quai à Port 2000, la chatière, l’aménagement d’une zone de vide pour le stockage des conteneurs, le contournement ferroviaire Serqueux-Gisors, l’anticipation d’un Brexit dur…

Accompagnement des salariés

Autre action en cours, l’accompagnement des salariés, via des ateliers spécifiques, au déploiement de S)One, le nouveau Cargo Community System (CCS) développé par la Soget, le spécialiste havrais des systèmes d'information portuaires. Le Ghaam qui compte une quarantaine d’adhérents entend également mettre en place des formations sur mesure, à l’attention des entreprises adhérentes, en partenariat avec l’Institut portuaire d’enseignement et de recherche (Iper) du Havre. "Nous allons faire remonter et identifier les nouveaux besoins en compétences", explique Gilles Lanfranchi. Car, note Benoît Douillet, "la massification et la complexité de l’environnement maritime international ont entraîné des changements dans nos métiers : de généralistes, nous sommes devenus des spécialistes, ce qui nécessite d’approfondir nos connaissances". Et ce, sur des sujets variés : les marchandises dangereuses, les plans de chargement, la gestion de stocks…

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