Avec la "charte bleue rénovée", l'impact du maritime sur l'environnement une priorité

Une nouvelle "charte bleue" a été signée le 2 décembre dernier par les adhérents d'Armateurs de France. Le document sur lequel se sont engagés la cinquantaine de compagnies membres de l'organisation professionnelle nationale va plus loin que la première. L'impact du transport maritime sur l'environnement et la santé publique est devenu "une priorité" pour la profession.
En signant la veille de l'ouverture des Assises de l'économie de la mer 2019 (organisées par "Ouest France" et "Le Marin", en partenariat avec le Cluster maritime français) la "charte bleue" rénovée, l'organisation professionnelle Armateurs de France a voulu engager la poursuite des actions en faveur de la protection de l'environnement et de la gestion durable du milieu marin. Les armateurs étaient déjà dans le ton de ce qu'ils allaient entendre au cours des deux journées de colloque qui allaient suivre à Montpellier.
"Au-delà de permettre un point d’étape sur les résultats des actions menées jusqu’ici par le secteur et de définir les engagements d’aujourd’hui et de demain, le travail de rénovation de la 'charte bleue', créée à l'origine en 2003, est apparu", selon Armateurs de France, "comme un stimulant pour davantage de proactivité et d’émulation (…) vers le cap de la transition écologique et énergétique du secteur".
En matière d'émissions atmosphériques, le document prône l'adoption d'"une attitude proactive" à l'égard des gaz à effets de serre, des oxydes de soufre, des oxydes d'azote et particules. Il conseille "l'utilisation de carburants alternatifs limitant l'impact environnemental du transport maritime" tel que le GNL ou l'hydrogène, le branchement à quai, etc. La nouvelle "charte bleue" prêche pour "l'optimisation de la vitesse et de la conduite lors des manœuvres portuaires".

Promouvoir le report modal

Autres mesures ratifiées par l'organisation professionnelle, l'écoconstruction et le démantèlement des navires, ainsi que l'interdiction de fuel lourd en zone polaire. Elle veut surtout favoriser "l'intermodalité par le biais des transports ferroviaires ou fluviaux dans l'objectif de diminuer l'empreinte carbone" et promouvoir le report modal, du terrestre vers le maritime.
Après avoir assisté à Montpellier à l'intervention du président de la République aux Assises de l'économie de la mer, le président d'Armateurs de France, Jean-Marc Roué, a conclu qu'Emmanuel Macron "avait repris les engagements des armateurs". Il s'est également félicité d'avoir entendu citer les ports du Havre, de Marseille et de Dunkerque comme étant les ports du futur. Il souligne que l'objectif affiché par le chef d'État conciliant "écologie et économie" lui semble aller dans le même sens que celui des compagnies maritimes.
Il souligne qu'Armateurs de France soutient "la réduction de la vitesse pour le secteur du vrac sec et du vrac liquide". Car, selon lui, d'autres solutions telles que le GNL s'offrent à la ligne régulière conteneurisée ou au short sea.
À quatre semaines de l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation de l'OMI sur les carburants à faible teneur en soufre, Jean-Marc Roué estime que les armateurs français sont prêts. La preuve, selon lui, est qu'ils n'ont d'ailleurs "jamais demandé à repousser cette date".

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